École d’entrepreneuriat agricole : Les partenaires instruits sur les méthodes de pérennisation du programme

École d’entrepreneuriat agricole : Les partenaires instruits sur les méthodes de pérennisation du programme

École d’entrepreneuriat agricole : Les partenaires instruits sur les méthodes de pérennisation du programme

Les méthodes techniques et financières ont été apprises lors d’un atelier organisé par la Coopération allemande, le Conseil café-cacao et l’Anader.

L’engagement du gouvernement à poursuivre la mise en œuvre de l’approche développée par l’École d’entrepreneuriat agricole (Eea), initiée par l’Agence allemande de coopération internationale (Giz) dans une quinzaine de pays africains, a été réaffirmé. Ce, par la voie de Koné Bathiné Dosso, conseillère technique en charge de la communication et de la promotion agricole. C’était le 12 décembre, au Grand Hôtel au Plateau. Elle intervenait à la faveur de l’atelier de pérennisation institutionnelle et financière de ladite approche.

Mme Dosso a justifié l’intérêt de son mandant par le fait que « l’initiative cadre parfaitement avec la vision de la loi d’orientation agricole de la Côte d’Ivoire, dans la mesure où elle projette de faire des agriculteurs de véritables chefs d’entreprise capables de gérer leurs exploitations de façon rationnelle et durable ».

Elle n’a pas manqué d’exprimer les félicitations du gouvernement à l’endroit de la Giz et de l’équipe dirigée par Anne Marie Matthess, chef du programme en Afrique de l’Ouest et du centre pour « l’apport inestimable de l’Eea aux agriculteurs, d’autant plus que ce sont ces derniers qui créent la richesse ».

Pour sa part, le Dr Matthess a estimé « qu’il faut se soucier de l’héritage méthodologique et organisationnel de ce programme qui a produits des résultats suffisamment positifs pour être implémentés partout où cela pourra servir ». En effet, la Giz devra se retirer et laisser « les pays et organisations partenaires prendre la relève de cette approche non conventionnelle, afin que l’activité agricole en générale, et la cacao-culture en particulier, soit pratiquées de manière durable ».

C’est par l’affirmative que les partenaires de la Giz, notamment le Conseil du café-cacao (Ccc) et l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader) - respectivement représentés par Yapo Assamoi, directeur de la durabilité et des partenariats privés, et Sidiki Cissé, directeur général – se sont dit prêts à poursuivre l’application des méthodes de l’Eea. Surtout que les techniques enseignées dans le cadre du programme ont permis aux bénéficiaires de passer de 450 à 800 Kg de cacao/ha et de 900 kg à 1400 Kg de maïs/ha. Multipliant ainsi les revenus par trois pour certains, et par sept pour d’autres.

Pour rappel, ce sont près de 89 500 producteurs dont 18% de femmes qui ont bénéficié des méthodes de l’Eea en Côte d’Ivoire depuis le lancement du programme en 2010. Près de 35 000 planteurs dont 14% de femmes ont été formés aux bonnes pratiques agricoles (Bpa) de cacao et d’au moins une culture vivrière. Près de 39 000 agriculteurs ont été servis par les six centres de services d’affaires (Csa) abrités par des revendeurs d’intrants et presque 10 000 hectares ont été pulvérisés, sans oublier que près de 1,312 milliard de Fcfa de crédits ont été accordés par des établissements financiers partenaires (2 millions d’euros).

ABOUBAKAR BAMBA