Développement des Tic : Les opérateurs économiques français annoncent leur soutien

La Chambre de commerce et d’industrie française en Côte d’Ivoire veut  contribuer au développement des Technologies de l’information et de la communication (Tic) en Côte d’Ivoire ainsi qu’à l’émergence annoncée pour 2020. Pour ce faire, elle plaide auprès du gouvernement pour la levée de certaines entraves, notamment  « la pression fiscale, la dette publique, le mauvais état des routes,  la mauvaise qualité des écoutes téléphoniques, les problèmes liés aux dédouanements aux ports », a affirmé, jeudi, son président Jean-Louis Legras, au cours d’un déjeuner–débat au Plateau, animé par le ministre de la Poste et des Tic, Bruno Nabagné Koné. Le thème de la rencontre était: « Le programme de développement ivoirien des réseaux de télécommunications et l’implication du secteur privé ».

Les hommes d’affaires français et leurs invités ont échangé, pendant 2 heures, avec le premier responsable des Tic en Côte d’Ivoire.

Pour le ministre Bruno Koné, le gouvernement ivoirien est déjà engagé sur le chantier du développement des Tic par l’adoption de cinq lois visant à l’amélioration du cadre législatif et réglementaire du secteur. Reconnaissant que tout n’est pas parfait et qu’il faut rattraper le retard de la Côte d’Ivoire en la matière, il a souligné certains efforts liés à la promotion de l’accessibilité et de l’usage des Tic. A savoir, le projet de 7.000 kilomètres de fibres optiques dont 2000 en construction, le projet: « Un citoyen, un ordinateur, une connexion Internet » et la récente réintégration de la Côte d’Ivoire au sein d’un circuit de moyen de paiement électronique au plan international.

Il a ajouté qu’un accent particulier sera mis sur le développement de l’Internet qui connaît un taux de pénétration de 5% contre 80% (20 millions d’abonnés) pour la téléphonie mobile. Avant d’annoncer le démarrage, bientôt, du projet du Village des Tic (Vitib) à hauteur de 28 milliards de Fcfa, avec l’acquisition de 500 hectares.

Le conférencier a rassuré les investisseurs français que tout est mis en œuvre pour le paiement de la dette et l’amélioration de la qualité des services des télécommunications. Il a également relevé que les Tic contribuant à hauteur de 7% au Produit intérieur brut (Pib) sont un facteur de développement socio-économique, de compétitivité, de création d’emplois, de diffusion du savoir, d’amélioration de fourniture des services aux populations, de facilitation de relation entre l’Etat et les citoyens.

Narcisse Angan