Développement de la CI: Korean Eximbank et Koica débloquent plus de 100 millions $ US

L’après-midi, le Président de la République de Côte d’Ivoire a eu une journée chargée. Il a reçu, entre autres, les présidents de Koika, Agence gouvernementale de coopération coréenne, Korean Eximbank, spécialisé dans l’import-export et celui de Dongsang engineering, cabinet d’études d’ingénierie.

Koica était représentée en Côte d’Ivoire mais a dû se retirer à cause de la crise ivoirienne. Jusque-là, son retour, chaque fois annoncé, tardait à se concrétiser. Avec les assurances du Président Ouattara, au dire de son président, cette agence qui fait de nombreux dons pour soutenir les Etats, va débloquer entre 40 et 50 millions de dollars Us pour des dons dans les domaines de la culture, des technologies de l’information et de la communication, des projets de jeunes, le sport et l’éradication de la fistule obstétricale. Un montant qui pourrait être revu à la hausse, selon certaines indiscrétions. Au sortir de l’audience, le premier responsable de Koica a dit sa disponibilité et celle de sa structure  à accompagner la Côte d’Ivoire dans son développement. Il a également soutenu que la possibilité de financement du train urbain d’Abidjan est en examen.

L'Agence coréenne de coopération internationale, plus connue sous son vocable anglais: Korea international cooperation agency (Koica), a été mise en place, le 1er avril 1991, en tant qu’agence gouvernementale chargée de programmes d’aide pour la réduction de la pauvreté et le développement socio-économique dans des pays en développement. Elle a pour objectif de renforcer la coopération au développement international et de consolider le partenariat avec les pays en développement. Elle participe à des programmes de développement et de coopération dans le monde.

Quant à la  Korean Eximbank,  ce sont près de 70 millions de dollars Us qu’elle compte mobiliser, selon son responsable, comme prêt à un taux concessionnel pour accompagner la Côte d’Ivoire dans son développement.

Le responsable de Dongsang engineering, lui, déclare avoir  fait le point au Président Ouattara de sa contribution au financement du projet de train urbain, lequel doit être livré fin 2019. "Le chronogramme sera respecté", a-t-il rassuré. Il a également fait part de sa "motivation" et sa "volonté de continuer pour le succès du projet".Le président de Dongsang engineering a affirmé en outre, qu’il a dit au Chef de l’Etat ivoirien, sa  détermination à financer d’autres lignes de restructuration du transport public  à Abidjan.

Dongsang engineering fait partie d'un consortium composé du groupe industriel français Bouygues et de Hyundai Rotem, sélectionné par les autorités ivoiriennes, pour le financement du projet de train urbain d’Abidjan. Il s’agit de la construction de 37 km de voie ferrée, électrifiée, reliant l'aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Port-Bouët, dans le sud à Abobo et Anyama,  banlieues au nord de la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Cette entreprise se chargera de la gestion du projet, l'ingénierie et la conception du système.

Le projet de train urbain d’Abidjan porte sur la conception, la construction et l'exploitation d'un réseau ferroviaire de transport urbain capable de transporter quotidiennement au moins 300.000 passagers. Ce projet qui utilisera les infrastructures ferroviaires de Sitarail, filiale de Bolloré Africa Logistics, devrait permettre de "fluidifier la circulation urbaine dans la capitale économique, peuplée de près de six millions d'habitants" afin de mettre fin à l’embouteillage qui étrangle de plus en plus les Abidjanais.

Les membres du consortium détiendront une participation d'au moins 40% dans la société d'exploitation de la ligne de chemin de fer.

SYLVAIN NAMOYA
envoyé spécial en Corée du Sud