Difficultés d’accès aux marchés: Marcel Amon Tanoh appelle les pays amis à s’ouvrir aux entreprises ivoiriennes

Difficultés d’accès aux marchés: Marcel Amon Tanoh appelle les pays amis à s’ouvrir aux entreprises ivoiriennes

Face aux milieux d’affaires et aux diplomates, le ministre des Affaires étrangères, Marcel Amon Tanoh, a déroulé, hier, la diplomatie économique ivoirienne, à l’occasion de la 5e session du groupe de travail Global Côte d’Ivoire, qui a eu lieu dans le quartier des affaires, au Plateau.

Ce rendez-vous a été une occasion pour le représentant du gouvernement ivoirien d’inviter les « pays amis tant africains qu’occidentaux » à accorder les mêmes facilités que la Côte d’Ivoire fait à leurs entreprises. « La Côte d’Ivoire ne saurait souffrir du manque de cette réciprocité », a fait remarquer le ministre des Affaires étrangères, estimant que ces États doivent accorder « des facilités similaires » aux sociétés ivoiriennes. « Nous allons vous accompagner pour faire votre promotion à l’étranger », tente-t-il de rassurer le secteur privé ivoirien.

Le chef de la diplomatie ivoirienne intervenait sur le thème : « Suivi de l’investissement privé en Côte d’Ivoire et à l’extérieur : évaluation et attente envers l’Etat ». Cette sortie intervient près de six mois après celle du chef du gouvernement ivoirien, Amadou Gon Coulibaly. Fin septembre 2018, à la clôture de la Cgeci Academy, le Premier ministre avait promis de saisir la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) quant à la  difficulté des entreprises ivoiriennes à accéder aux marchés régionaux.

«Concernant les difficultés des entreprises ivoiriennes d’accès aux marchés régionaux, que ce soit dans l’attribution des marchés publics ou l’accès aux marchés régionaux dans le cadre du tarif extérieur commun, la Commission de la Cedeao sera saisie de ce dossier par les autorités ivoiriennes », avait déclaré Amadou Gon Coulibaly.

Au cours de cette rencontre, le ministre des Affaires étrangères a rappelé que l’Etat ivoirien, depuis 2012, fait de la diplomatie économique une de ses priorités. Une direction à cet effet a été créée dans son ministère pour accompagner le secteur privé. Ainsi, plusieurs réformes sectorielles et structurelles ont été engagées, permettant au pays, au cours de ces sept dernières années une croissance moyenne de 7 à 8%.

Tous les ans, soutient-il, environ 60 milliards de FCfa sont dégagés pour faire fonctionner la diplomatie ivoirienne, avant d’ajouter que les Investissements directs étrangers (Ide), en 2018, étaient de l’ordre de 356, 6 milliards de FCfa. S’adressant aux ambassadeurs, le ministre s’est montré ferme: « La diplomatie cocktail, c’est terminé. Il faut être offensif».

Coordonnateur du groupe de travail Global Côte d’Ivoire, Michel Brizoua-Bi, lors de cette cinquième session, a plaidé pour « l’adoption de stratégies d’attractivité durables et inclusives ». « Le plaidoyer que nous nous permettons de formuler est celui de l’adoption de stratégies d’attractivité durables et inclusives... L’attractivité de notre pays doit devenir durable à travers un suivi et une fidélisation de l’investisseur privé qui a désormais plusieurs choix en Afrique et dans le monde », recommande le coordonnateur du groupe de travail Côte d’Ivoire global. « Cette attractivité doit être inclusive pour ne pas nuire aux intérêts des entreprises nationales », a-t-il poursuivi.

ANOH KOUAO