Développement des affaires : Managers ivoirien et nigérian se parlent à l’Iese de Barcelone

Développement des affaires : Managers ivoirien et nigérian se parlent à l’Iese de Barcelone
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Développement des affaires : Managers ivoirien et nigérian se parlent à l’Iese de Barcelone

Une opportunité exceptionnelle que celle qu’ont eue les participants ivoiriens, au Program for management developement (Pmd) de Mde Business school de Côte d’Ivoire, qui ont démarré leur session d’étude de cinq jours, le 17 juillet, à l’Iese de Barcelone.

Deux déjeuners Networking avec les Advanced mangement Program (Amp) du Nigeria, mardi et aujourd’hui, leur donnent l’occasion de s’informer sur l’environnement des affaires au Nigéria, première économie d’Afrique puis d’aborder des sujets pratiques comme la façon dont certaines affaires se dénouent dans ce pays. C’est aussi l’occasion pour les étudiants ivoiriens, en majorité des directeurs opérationnels en formation pour assumer de hautes fonctions de direction d’entreprises ou d’organisations, d’approfondir des sujets plus personnels et pratiques avec les Amp du Nigeria. Qui sont, en général, des chefs et ou dirigeants d’entreprises avec de nombreuses années d’expériences.

Pour Dié Tao Pierre-Junior, directeur administratif et financier de Fhi 360, une organisation travaillant dans la recherche scientifique et le développement, le networking avec les managers nigérians est important à plus d’un titre. D’abord, il cadre avec la dynamique économique qui s’est créée entre la Côte d’Ivoire et le Nigeria, laquelle est soutenue par les plus hautes autorités politiques des deux pays.

Ensuite, cette rencontre est une opportunité pour eux de voir avec les dirigeants nigérians quels types d’affaires peuvent être développés ensemble, et dans le cadre d’une collaboration future, comment pénétrer ce marché qui est très vaste et où l’on peut trouver pas mal de débouchés. Fh 360 est présent au Nigeria et le pays abrite l’un de ses plus gros bureaux avec un millier d’agents. Aussi, Dié Tao Pierre-Junior a-t-il personnellement cherché à savoir comment ces entreprises nigérianes pourraient éventuellement les aider dans l’implémentation de leurs programmes.

Enfin, Dié Tao Pierre-Junior pense que ces échanges pourraient déboucher sur la création d’un réseau de dirigeants des deux pays. « C’est donc une aubaine pour moi parce que le Nigeria est un très gros pôle pour nous et il est intéressant d’avoir l’avis de ces personnes averties », a-t-il dit.

De leur côté, les chefs d’entreprises nigérians qui s’installent de plus en plus en Côte d’Ivoire trouvent en la partie ivoirienne une source d’information de première main pour affiner leurs projets et promouvoir leurs produits. C’est du reste ce qu’a déclaré Joseph Abayomi Oniku, manager du département secteur public de SystemSpecs, une entreprise nigériane spécialisée dans les technologies de l’information et de la communication. « Nous développons des solutions électroniques notamment les payements électroniques, des solutions digitales pour les finances. Nous avons aussi des solutions qui permettent de gérer les activités au plan international. Celles-ci peuvent permettre aux entreprises de gérer leurs activités à travers le monde ; et on peut les utiliser dans n’importe quel pays pour étendre ses affaires et pour optimiser ses procédures pour une meilleure performance de ses activités », explique le manager nigérian.

Son entreprise ambitionne de promouvoir ses activités au niveau du marché africain notamment au Kenya, au Ghana, en Côte d’Ivoire. C’est donc une bonne occasion pour lui de rencontrer les Pmd de Côte d’Ivoire afin de s’informer sur les possibilités de promouvoir leurs produits.

Joseph Abayomi Oniku a fait l’Amp au Business school de Lagos il y a deux ans. Il a décidé de rejoindre le groupe d’étude internationale de l’école d’affaires nigériane afin d’échanger avec ses autres collègues des promotions Amp telle que celle de la Côte d’Ivoire. Le réseautage est un pilier important de la formation dispensée par les Ecoles d’affaires. « Le networking se déroule à trois niveau : d’abord, au sein de la même promotion, ensuite entre les différentes promotions de l’Ecole, en l’occurrence Mde Business school et enfin, en dehors de l’école avec les participants aux mêmes programmes dans les autres écoles partenaires. C’est le cas de la rencontre entre les Amp de Lagos Busines school et les Pmd de Mde Business school ». Explique Paul Kodjo Niamkey, directeur du programme Pmd et professeur de système d’information et de stratégie à Mde Business school.

Le Programme for management development connait un important succès. Depuis quelques années, la volumétrie autorisée (48 participants) est atteinte. Et bon nombre de candidats sont reportés à l’année suivante. Dispensé en 8 mois, le Pmd se déroulent en 210 heures. Il comprend 84 cas, 40 notes techniques, consignés en 1600 pages à étudier et 10 vidéos. La session de Barcelone qui s’achève le 21 juillet, comprend 17 cas, 10 notes techniques, 2 vidéos. Pendant les cinq jours, ce sont 335 pages de cours qui seront étudiées.

La promotion 2017 est dominée par les entreprises du secteur de l’Energie (13 participants), les banques et assurances (9) l’agro-industrie (5) la recherche et les Tic (4), des structures de sécurité sociale (Cnps ; Cgrae) et des entreprises d’autres secteurs.  

David Ya

Envoyé spécial à Barcelone, Espagne.