Développement à partir des façades maritimes : L’Afrique va-t-elle s’inspirer du modèle chinois ?

Développement à partir des façades maritimes : L’Afrique va-t-elle s’inspirer du modèle chinois ?

Développement à partir des façades maritimes : L’Afrique va-t-elle s’inspirer du modèle chinois ?

Après la révolution culturelle (1966-1976) qui a consisté à mettre en place les fondements d’un Etat unifié industriel et moderne, la Chine est rentré dans une autre phase de son développement en 1980 en posant les bases de statut d’usine du monde que l’on connaît aujourd’hui.

C’est d’ailleurs ce qui vaut à l’empire du Milieu son essor fulgurant dans le monde. L’Afrique qui bénéficie de nombreux investissements chinois va-t-elle s’en inspirer et poser les jalons de son développement ?

Le modèle de développement à partir des côtes adopté par la Chine échappe encore aux pays africains. Selon les chercheurs de l’Atlas de la mondialisation sous les presses de Sciences Po, Paris  c’est sur sa façade maritime que la Chine va poser le fondement de son industrialisation. Comme en témoigne le développement de quatre zones franches dites « zones économiques spéciales », à Shenshen près de Hong Kong, Zhuhai  près de Macao, Shantou et Xiamen face à Taiwan. C’est environ une côte étendue sur près de 15274 kilomètres.

Ce modèle de développement qui repose sur un investissement massif étranger va permettre à la Chine de développer à partir de ces zones économiques spéciales des usines. Qui entre temps peuvent recevoir des matières premières et des biens nécessaires à la production.

En comparaison, le constat est clair pour les pays africains. 38 pays africains, faut-il le signaler, ont une zone côtière estimée à 41415 kilomètres soit 2,7 fois le potentiel de la chine, note le bimestriel de l’économie, du développement et de l’entrepreneuriat, « L’économie international » dans sa parution de septembre-octobre 2018.

Il est important de noter que l’aide sans condition de la Chine en direction des Etats africaine pour le développement des infrastructures  s’élève à 60 milliards de dollars américains. Et constitue une manne financière pour expérimenter le modèle de développement chinois.

Au 3ème Forum de coopération  Chine-Afrique, le Chef de l’Etat ivoirien a indiqué ses priorités à son homologue chinois XI Jinping. Il s’agit entre autres, d’un port sec à Ferkessédougou - une plateforme à vocation portuaire qui va servir de relais entre le port d’Abidjan et les pays de l’hinterland (Burkina Faso, Mali et Niger) -, l’extension de l’aéroport d’Abidjan, la construction de la centrale thermique de San Pedro. C’est le lieu de souligner que les travaux d'extension et de modernisation du Port Autonome d'Abidjan ont été confiés à l’entreprise de construction publique chinoise, China Communications Construction Company.

Il faut souligner que le dynamisme du secteur privé Chinois en Afrique présent dans 40 Etats  à travers près de 10.000 entreprises permet à l’empire du Milieu d’amortir considérablement ses investissement en Afrique.

Salif D. CHEICKNA

salifou.dabou@fratmat.info