Déchets toxiques: 35 pays africains pour une interdiction totale de leur importation sur le continent

Des représentants de plusieurs pays africains et de nombreux experts internationaux ont pris part à l’événement.
Des représentants de plusieurs pays africains et de nombreux experts internationaux ont pris part à l’événement.
Des repru00e9sentants de plusieurs pays africains et de nombreux experts internationaux ont pris part u00e0 lu2019u00e9vu00e9nement.

Déchets toxiques: 35 pays africains pour une interdiction totale de leur importation sur le continent

Les États africains ne veulent plus être la destination des déchets dangereux et toxiques produits par des entreprises occidentales. Ils ne sont surtout plus disposés à être « la poubelle du monde ».

Pour en arriver là, ils ont décidé d’œuvrer non plus au contrôle, mais à l’interdiction totale de déverser en Afrique ces produits hautement nocifs pour l’homme et son environnement. C’est ce qui ressort de la déclaration finale de la 2e Conférence des parties (Cop2) à la Convention de Bamako qui a eu lieu du 30 janvier au 1er février, à l’Ivoire Golf club à Cocody.

La conférence a engagé les États parties à prendre des mesures urgentes et à mettre en œuvre des mécanismes efficaces au niveau national et régional pour freiner le déversement des déchets industriels toxiques sur les terres africaines.

« La Convention de Bamako est un instrument important qui démontre la volonté des Africains à protéger leur santé et leur environnement. Il s’agit d’un instrument qui peut nous aider à avoir un continent exempt de toute forme de pollution. Toutefois, en vue d’atteindre les objectifs de la Convention, nous devons redoubler d’effort et continuer d’élaborer davantage d’initiatives », a indiqué Anne Désirée Ouloto, ministre de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement durable de Côte d’Ivoire.

«Nous devons mettre tout en œuvre pour lui donner les moyens et ressources nécessaires qui lui permettront de jouer son rôle de plateforme pour une Afrique sans pollution », a ajouté la présidente de la Cop2. Les parties ont également réaffirmé leur engagement à soutenir pleinement la réalisation de l’objectif d’une gestion écologiquement rationnelle des produits chimiques et des déchets par l’application effective de ladite Convention.

Elles ont, par ailleurs, réaffirmé la nécessité de l’aligner sur d’autres conventions mondiales sur les produits chimiques, en particulier celle de Bâle. « L’engagement des parties à la Convention de Bamako pour une Afrique sans pollution renforcera, au bout du compte, le rôle et l’engagement du continent en faveur du programme mondial sur les produits chimiques, l’Agenda africain 2063 ainsi que les Objectifs de développement durable », a soutenu, à son tour, Juliette Biao, directrice régionale et représentante d’Onu Environnement en Afrique. Les pays participants à la Cop2 ont, en outre, pris la décision d’établir le Secrétariat de la Convention à Bamako au Mali.

GERMAIN GABO