Coton / Campagne 2018 - 2019 : La production cotonnière en nette progression

Coton / Campagne 2018 - 2019 : La production cotonnière en nette progression


Au bout de trois années de mise en œuvre de la politique de zonage qui consiste à l’attribution de zones exclusives d’intervention à chacune des sociétés cotonnières sur la base de concession, le secteur du coton suscite de nouveau de l’engouement chez les producteurs.

C’est l’une des satisfactions que le président du Conseil coton anacarde, Adama Coulibaly, a tenu à souligner le 9 mai, lors d’une conférence de presse qu’il a animée dans les locaux de son organisation au 15e étage de l’ancienne Caistab au Plateau. Au dire d’Adama Coulibaly, le nombre de producteur est passé de 88 522 lors de la campagne 2017-2018 à 102 860 lors de la campagne précédente, soit une hausse de 14 338 planteurs (16,2 %).

Parallèlement, les superficies cultivées sont passées de 327 204 ha en 2017-2018 à 392 131 ha en 2018-2019, soit une augmentation de 19,8%. Cela correspond également à un taux de réalisation de 106,3 % des objectifs (369 000 ha à planter ) que le Conseil coton anacarde  s’est fixé au titre de l’année 2018-2019. Cette embellie porte aussi sur la production de coton graine qui est de 458 762 tonnes en 2018-2019 contre 412 646 tonnes, lors de la campagne précédente, soit une hausse de 11,2 %.

Les objectifs sont ainsi atteints à 103,6 %, vu que 442 800 tonnes étaient visés initialement. Globalement, ces performances ont propulsé la Côte d’Ivoire au 3e rang en Afrique derrière le Mali et le Benin.

Un opérateur économique suspendu pour faiblesse de rendement
Par ailleurs, Adama Coulibaly a expliqué le retrait de la zone d’exploitation n° 4 dans le Département de Sinématiali, initialement attribuée à la société Sicosa 2.0 et son attribution à la Compagnie ivoirienne de coton. À l’en croire, la faiblesse du rendement – 1031 kg/ha contre une moyenne nationale de 1261 kg/ha - due à la couverture insuffisante de la zone en  intrants, sa livraison tardive et sa non-livraison pour la production vivrière sont quelques-unes des raisons de la suspension de la société.

Mais également la défaillance du système d’encadrement, le retard dans le paiement des décades et le non-paiement des ristournes.
Davantage de débouchés à rechercher pour l’anacarde

En attendant la confirmation des chiffres, Adama Coulibaly a indiqué que les achats cumulés de la noix de cajou sont de 371 531 tonnes actuellement contre respectivement 530 977 tonnes et 520 067 en 2018 et 2017. Et les exportations cumulées  sont de 245 570 tonnes contre 262 765 tonnes à la même date, en 2018.

 Il ressort aussi que le prix Fob (Free on board) moyen est de 709 FCfa/Kg contre 928 FCfa à la période en 2018 et le cumul des livraisons aux unités de transformation est de 21 260 tonne, soit 16,4 % du total prévisionnel de 2019 contre 37 766 tonnes en 2018. Le président du Conseil coton anacarde a attribué cette baisse à l’importance de l’offre par rapport à la demande.

 C’est en cela qu’il a dit la volonté de son institution de multiplier les débouchés en se tournant vers les pays occidentaux, notamment les États-Unis. Adama Coulibaly a également souligné le soulagement ressenti par les producteurs grâce à l’accord obtenu avec le Groupe vietnamien, T&T, qui souhaite s’approvisionner à hauteur de 200 000 tonnes de noix de cajou.

 Il n’a pas manqué de mettre en garde les opérateurs économiques qui tenteraient d’acheter le produit en-deçà du prix arrêté par le gouvernement.

ABOUBAKAR BAMBA