Ils viennent du Ghana, du Kenya, de l’Ethiopie, de l’Afrique du Sud, du Malawi, de la Tunisie, de l’Egypte, du Sénégal, du Cameroun et de la Côte d’Ivoire, ces journalistes africains (un par pays) qui ont répondu à l’invitation du gouvernement japonais, par l’entremise de son agence de coopération internationale et de développement, la Jica, pour un séjour d’immersion dans des villes japonaises.

Cette session de formation d’environ deux semaines offerte à ces hommes et femmes de médias du continent africain vise à leur permettre de s’imprégner de la politique de développement économique et commercial du Japon en faveur des pays africains. « Cette session s’inscrit dans le cadre de l’organisation pratique de la septième édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad) prévue, fin août, à Yokohama.

Avant cette grande conférence, nous avons invité des journalistes africains pour leur permettre de mieux connaître et promouvoir le Japon, sa politique extérieure, les projets de la Jica », a précisé, ce mardi, Ueno Shuhei, directeur du département Afrique de la Jica et directeur de la planification de la Ticad, passant en revue le programme de cette session des journalistes censée prendre fin le 12 juillet.

C’est donc à juste titre que le thème de ce programme à l’intention des médias est le même que celui de la Ticad 7 : « Expérience du Japon dans la contribution aux défis du développement de l’Afrique ». En effet, l'Agence de coopération internationale du Japon est une agence gouvernementale indépendante qui coordonne l'aide publique au développement de ce pays. Elle se donne pour missions d'aider au développement économique et social des pays en développement et de promouvoir la coopération internationale.

C’est de cette agence qu’est né le processus de la Ticad, initiative prise par le gouvernement japonais depuis 1993 et qui se tient tous les trois ans. Selon Ueno Shuhei, la dernière édition de la Ticad qui a eu lieu  au Kenya (et pour la première fois en Afrique) avait abordé trois grands sujets, à savoir : « Une Afrique de qualité » par la promotion de la transformation économique structurelle, la diversification économique et l’industrialisation ; « une Afrique résiliente » à travers la promotion de systèmes de santé résilients pour une qualité de vie et « une Afrique stable » où l’on fait la promotion de la stabilité sociale en vue d’une prospérité partagée.

Ces trois points seront approfondis au cours de la Ticad 7 et renforcés par des discussions autour de l’amélioration de l’environnement des affaires et du système institutionnel, à travers le développement du secteur privé et l’innovation.

La Jica permet donc aux journalistes africains, pendant une douzaine de jours, de s’imprégner des clés de la réussite du Japon dans le domaine de l’agriculture, de l’éducation et de tous les autres facteurs qui constituent les fondements de l’économie et du développement japonais.

GERMAINE BONI
Envoyée spéciale à Tokyo