Coopération Côte d’Ivoire-Fmi : Le Fmi décaisse près de 80 milliards de Fcfa et accorde un appui supplémentaire

Coopération Côte d’Ivoire-Fmi : Le Fmi décaisse près de 80 milliards de Fcfa et accorde un appui supplémentaire

Coopération Côte d’Ivoire-Fmi : Le Fmi décaisse près de 80 milliards de Fcfa et accorde un appui supplémentaire

Le Fonds monétaire international (Fmi) a rendu publics les résultats de ses délibérations sur la Côte d’Ivoire.Le 19 juindernier, le Conseil d’administration de l’institution a achevé la première revue du programme économique de la Côte d’Ivoire appuyé par des accords triennaux au titre de la Facilité élargie de crédit (Fec) et du Mécanisme élargi de crédit (Medc). Le Conseil d’administration a, en outre, approuvé une augmentation du niveau d’accès, dans le cadre des deux accords de 162,60 millions de Dts (soit environ 224,8 millions de dollars ou 25 % de la quote-part du pays). La décision du Conseil d’administration porte l’accès total, au titre des deux programmes, à 650,40 millions de Dts (soit environ 899,2 millions de dollars ou 100 % de la quote-part).L’achèvement de la revue ouvre la voie au décaissement immédiat de 96,786 millions de Dts (soit environ 133,8 millions de dollars, plus de 78 milliards de Fcfa, sur la base de 1 dollar = 585 Fcfa), dont 27,10 millions de Dts (soit environ 37,5 millions de dollars), suite à l’augmentation du niveau d’accès. Ce montant porte le total des décaissements, au titre des accords, à 166,472 millions de Dts (soit environ 230,1 millions de dollars), indique un communiqué de Fmi publié hier sur son site Internet.

Cette décision du Conseil d’administration du Fonds est la suite logique de tout ce qui est négocié depuis fin 2016, en rapport avec le budget 2017. Les 133,8 millions de dollars sont doncune révision à la hausse de ce que le Fmi avait consenti lors des Assemblées de printemps, en avril dernier, après des échanges avec le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. C'est la preuve que la confiance entre le Fmi et la Côte d'Ivoire demeure intacte.

D'ailleurs, cette confiance en la Côte d'Ivoire, et surtout dans les perspectives de croissance économique (projetée à 7% en 2017), a permis, le 8 juin dernier, de mobiliser environ 1140 milliards de FCfa sur les marchés internationaux des capitaux en Europe et aux États-Unis.

Les programmes appuyés par la Fec et le Medc visent à accompagner les efforts déployés par les autorités pour assurer la viabilité de la balance des paiements, promouvoir une croissance inclusive et combattre la pauvreté.

Les accords triennaux en faveur de la Côte d’Ivoire d’un montant de 487,8 millions de Dts (soit environ 674,4 millions de dollars au moment de l’approbation et l’équivalent de 75 % de la quote-part de la Côte d’Ivoire au Fmi) ont été approuvés par le Conseil d’administration du Fmi le 12 décembre 2016 (voir communiqué de presse no 16/554) pour accompagner les efforts consentis par les autorités,afin deparvenir à une situation de balance des paiements viable, promouvoir une croissance inclusive, combattre la pauvreté, catalyser les financements publics et privés et renforcer la résilience face aux chocs économiques futurs.

Au terme des délibérations du Conseil d’administration, M. Furusawa, président par intérim et directeur général adjoint, s’est félicité des performances du pays et desa capacité de résilience face aux chocs endogènes et exogènes. «Les résultats enregistrés par la Côte d’Ivoire dans le cadre de son programme appuyé par le Fmi ont été satisfaisants. Le pays a été touché par un considérable choc des termes de l’échange et a connu des tensions sociales en début d’année. Cependant, ses perspectives économiques demeurent solides, avec une projection de croissance d’environ 7 % en2017-19 », note le communiqué.

Les contraintes principales auxquelles le pays a dû faire face récemment et les mesures prises ont été rappelées par le Fmi.«Les autorités ont relevé ces défis de manière appropriée, en diminuant les prix du cacao garantis aux producteurs et en adoptant des mesures d’ajustement budgétaire visant à limiter le déficit à 4,5 % du Pib en 2017. Elles ont également réaffirmé leur engagement à faire converger le déficit budgétaire vers la norme de l’Uemoa de 3 % du Pib d’ici 2019. L’assainissement budgétaire s’appuiera sur la mise en œuvre de nouvelles mesures de mobilisation des recettes à compter de 2018 et sur la maîtrise des dépenses courantes, tout en protégeant les dépenses en faveur des pauvres ».

Le Conseil d’administration fait également des recommandations en vue de la poursuite des réformes concernant des dossiers sur lesquels les deux parties coopèrent déjà parfaitement.«Les autorités ont entrepris d’améliorer la gestion des finances publiques et de renforcer les opérations de gestion de la dette avec l’assistance technique du Fmi. Pour accompagner le rééquilibrage budgétaire, elles devront corriger les vulnérabilités dans les secteurs énergétique et financier. Elles devront également accélérer les réformes structurelles pour contribuer à améliorer le climat des affaires et entretenir une croissance robuste et inclusive», conclut le communiqué.

PAULIN N. ZOBO (Source : Fmi)