Conférence de l’Unesco sur l’eau à Paris: La Côte d’Ivoire fait le point de sa gouvernance des ressources en eau

Conférence de l’Unesco sur l’eau à Paris: La Côte d’Ivoire fait le point de sa gouvernance des ressources en eau

Ce sont les ministres Alain-Richard Donwahi des Eaux et Forêts et Laurent Tchagba de l’Hydraulique qui représentent le pays à cette importante rencontre qui vise à amener les participants issus de plusieurs disciplines, à réfléchir à asseoir une approche intersectorielle nécessaire à la bonne gouvernance et la gestion des ressources en eau. Ce, dans la perspective d’une sécurité durable de l’eau et d’une paix durable.

Si le ministre Laurent Tchagba a participé activement à un panel sur les « données pour la prise de décisions dans le domaine de l’eau », son collègue Alain Donwahi, lui, dans son discours à l’ouverture des assises, a fait le tour de la question en ce qui concerne la gouvernance et la gestion des ressources en eau en Côte d’Ivoire. Ce, en présentant la situation actuelle, le niveau d’engagement du pays au plan international et les défis à relever.

La situation de l’eau, à l’en croire, est bonne malgré les effets des changements climatiques. « Malgré les effets néfastes du changement climatique que nous observons à travers le monde, la Côte d’Ivoire connaît toujours une bonne pluviométrie qui alimente les onze bassins versants nationaux et transfrontaliers ainsi que les nappes souterraines », a déclaré Alain-Richard Donwahi.

En matière de coopération et de gestion partagée de l’eau, là encore, le pays peut être félicité. « La Côte d’Ivoire a ratifié de nombreuses conventions liées aux cours d’eau transfrontiers et est membre d’organismes de bassins tels que l’Autorité du bassin du Niger, l’Autorité du bassin de la Volta et des organismes de bassin en création tels que le Bassin Comoé-Bia-Tanoé et Sassandra-Cavally-Cestos », a-t-il ajouté.

Selon le ministre, ce qu’il faut également prendre en compte, c’est la vulnérabilité des ressources en eau. « La pression exercée sur les ressources en eau est très marquée, dans un contexte de changement climatique caractérisé par une alternance de sécheresse et d’inondations que la Côte d’Ivoire subit ces dernières années. En outre, l’inégale répartition de la pluviométrie et la croissance des activités anthropiques contribuent à l’augmentation de la vulnérabilité des ressources en eau », a-t-il expliqué.

Quant aux défis à relever par les autorités, le ministre Donwahi a évoqué notamment, la protection des écosystèmes vitaux, l’accélération du projet « l’eau potable pour tous » et l’accroissement, et la diversification de la production agricole du pays par une irrigation rationnelle afin d’améliorer la productivité et la compétitivité. « Face à ces défis, la Côte d’Ivoire qui a atteint un taux de croissance moyen annuel de 8%, s’est résolument engagée dans le processus de Gestion intégrée des ressources en eau (Gire), qui consiste à agir de manière participative dans un dialogue entre usagers », a-t-il commenté.

FAUSTIN EHOUMAN