Compétitivité de l’anacarde: Chercheurs et institutions de développement se concertent

Compétitivité de l’anacarde: Chercheurs et institutions de développement se concertent

Compétitivité de l’anacarde: Chercheurs et institutions de développement se concertent

Le Conseil du coton et de l’anacarde organise en collaboration avec le Centre national de recherche agronomique du 19 au 22 janvier, à Grand-Bassam, un atelier d’échanges scientifiques sur le thème: «L’Anacarde: Résultats-Perspectives-Problématiques».

Cette deuxième rencontre annuelle de la recherche-vulgarisation, après celle de Dassa, en décembre  2015 au Bénin, veut favoriser la collaboration entre chercheurs et faciliter le transfert de technologies développées par la recherche vers les services de vulgarisation et de développement.

Ce sont 11 institutions de recherche et de vulgarisation issues du Bénin, du Burkina Faso, du Sénégal, du Togo, de la Sierra Leone, du Ghana et de la Côte d’Ivoire, les pays bénéficiaires et partenaires du projet, qui vont s’accorder pour harmoniser leurs technologies et leurs moyens pour assurer une meilleure compétitivité à la filière anacarde en Afrique de l’Ouest, principal marché de noix de cajou au monde.

L’intérêt de la démarche est d’autant plus nécessaire que l’hétérogénéité des sources de financement et de fonctionnement des structures et institutions de recherche ne permet pas de créer un cadre favorable d’échanges et de collaboration.

Aussi s’agit-il de favoriser les approches multidisciplinaires de la recherche, encourager la collaboration entre les systèmes de connaissance locaux et de pratiques culturales, à même de parvenir à une approche holistique et concertée de la solution des problèmes qui prenne en compte un éventail réaliste de situations et d’incidences socio-économiques. Enfin, de promouvoir une synergie d’actions.

Le projet de renforcement des capacités des acteurs de la chaîne de valeur Anacarde, suite à l’atelier d’échanges scientifiques de Dassa et qui a vu la mise en place des bases constitutives d’un réseau de recherche-développement sur l’anacardier et encouragé au sein des pays une extension de la carte sanitaire de l’anacardier initié par la Côte d’Ivoire,  avait déjà anticipé sur ce chantier. Dont l’urgence est commandée par les défaillances que présente la filière cajou dans son système de production. En effet, la filière est caractérisée en Afrique de l’Ouest par une culture extensive, un matériel végétal peu performant couplé avec une faible productivité et des pratiques agricoles non adaptées.

Les approches de solutions sont venues des politiques nationales et de la Cedeao avec le Coraf. Les principales institutions de recherche des pays producteurs: Cnra, Ufhb, Anader, Firca (Côte d’Ivoire), Inrab (Benin), Isra/Cnrf (Sénégal), Crig (Ghana), Inera (Burkina Faso) ont initié de nombreux programmes, exécuté des projets et conduit des études visant à améliorer la performance du matériel végétal, à lutter contre les maladies et les ravageurs, à identifier des formulations d’engrais chimique et organique adéquates. 

Financé par le Coraf, le projet de renforcement des capacités des acteurs de la chaîne de valeur anacarde en Afrique de l’Ouest a mis en œuvre un programme de productivité agricole qui recherche de façon particulière à améliorer la productivité et la valorisation de l’anacarde.

Les résultats ont été probants, avec un développement spectaculaire de la noix de cajou qui s’est traduit par une production estimée à 1 200 000 tonnes en 2015. Puis une hausse annuelle moyenne de 10% combinée avec une restructuration des filières nationales de cajou.

L’enjeu est de maintenir ces acquis et de les renforcer pour être totalement compétitif sur les marchés internationaux.


Franck A. Zagbayou