Commission de la concurrence: Amadou Gon Coulibaly met les membres en mission

Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a exhorté les membres de la Commission de la concurrence à bien faire leur travail pour mériter la confiance des acteurs et de la population.
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Commission de la concurrence: Amadou Gon Coulibaly met les membres en mission

La nouvelle devrait rassurer les opérateurs économiques, les investisseurs potentiels ainsi que les organisations de consommateurs. Le vendredi 25 mai, à l’auditorium de la Primature dans la commune du Plateau, le Premier ministre, ministre du Budget et du Portefeuille de l’État, Amadou Gon Coulibaly, a procédé à l’installation de la nouvelle commission de la concurrence.

Une commission qui, selon le chef du gouvernement, devrait contribuer, d’une part, à consolider et accélérer la lutte contre la vie chère et à l’amélioration du climat des affaires, d’autre part. Mieux, cette installation, dira le Premier ministre, vient renforcer le dispositif de lutte contre la vie chère.

« La mise en place de cette commission est un point de progrès important dans la mise en œuvre de la matrice d’actions de lutte contre la vie chère », a-t-il indiqué. Avant de faire savoir qu’après la mise en place du Conseil national de lutte contre la vie chère chargée de traiter la problématique liée à la  cherté de la vie, la mise en place de la Commission de la concurrence constitue un des chantiers à réaliser pour consolider le dispositif national de lutte contre la vie chère.

Rappelant, par ailleurs, les réformes gouvernementales visant l’amélioration du pouvoir d’achat des populations, Amadou Gon Coulibaly est sans ambages: « Cette commission devra contribuer à démontrer au quotidien la capacité du gouvernement à réguler la concurrence, la sincérité et la conformité des pratiques commerciales, à prévenir toute pratique anti-concurrentielle et rassurer les investisseurs sur la sécurité des investissements », a expliqué le chef du gouvernement.

De son côté, Souleymane Diarrassouba, ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des Pme, a indiqué que la mondialisation des échanges met aujourd’hui en relation, à une grande échelle, les marchés et rend, de fait, la compétition entre acteurs tant au niveau national, régional qu’international, rude. 

«Dans ces conditions et aux fins de veiller à la régularité de l’exercice de la concurrence entre opérateurs économiques, il importe que le gouvernement mette en place un cadre juridique et institutionnel qui encadre les pratiques concurrentielles sur le marché intérieur ivoirien», a-t-il expliqué.

Mode de saisine de la commission de la concurrence

Composée de 10 membres issus des ministères en charge de la Justice, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, des grands groupements professionnels tels que la Cgeci, la Fipme, la Fenacci ainsi que des organisations consuméristes nationales, la Commission de la concurrence est présidée par Essoh Yanny Milie Blanche épouse Abanet, magistrate de son état.

Pour cette dernière, la commission qu’elle dirige a pour mission de réguler la concurrence au niveau de la vie économique et veiller à ce que chaque acteur respecte les règles pour une saine concurrence sur le marché économique en Côte d’Ivoire, conformément aux principes de l’Uemoa.

«Nous émettons des avis au gouvernement et nous pouvons aussi prendre des sanctions administratives et pécuniaires. C’est pourquoi le Président a changé la nature de cette commission pour la transformer en autorité indépendante afin de permettre aux acteurs de la vie économique d’avoir confiance et d’investir dans le pays de manière à booster l’économie». Et de conclure: «Tout le monde peut nous saisir, les organisations comme le gouvernement…Un consommateur peut nous saisir, mais pas personnellement ; il faut passer par une organisation, par une simple lettre et la commission se mettra en branle», rassure-t-elle.

FRANCIS KOUAME