Commercialisation du cajou: La campagne officiellement lancée

Adama Coulibaly, directeur général du Conseil coton et de l’anacarde
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Commercialisation du cajou: La campagne officiellement lancée

Face à la presse le 20 février, au Plateau, le Conseil du coton et de l’anacarde, par la voix de son président du conseil d’administration, Bamba Mamadou, a officiellement lancé la campagne 2019 de commercialisation du cajou. Celle-ci devrait prendre fin le 31 décembre prochain.

Pour cette campagne, le prix bord-champ « bien séché, bien trié et ne comportant aucune matière étrangère » demeure 375 FCfa, le même montant que le prix révisé de l’année dernière. Pour les prix magasins intérieurs et portuaires, ils sont respectivement fixés à 400 FCfa et 450 FCfa. « Les sorties illicites » du cajou, culture de rente dont la Côte d’Ivoire est le 1er producteur mondial avec 761 000 tonnes en 2018 (711000 tonnes en 2017), sont « interdites », a rappelé le président du conseil d’administration. Sur un ton ferme, il a souligné que tous les acheteurs de cajou qui ne respecteraient pas les dispositions en vigueur, notamment le prix bord-champ, l’utilisation de documents de transactions, etc., s’exposent à des sanctions pouvant aller jusqu’au retrait de l’agrément.

En 2018, la campagne avait été marquée par la baisse des cours sur le marché mondial. Une situation difficile ressentie également chez le 1er producteur mondial. Perturbant ainsi le processus de commercialisation et d’exportation.
Pour une bonne campagne, les dirigeants du Conseil, très « optimistes » pour cette année, annoncent avoir mis sur pied un dispositif de commercialisation amélioré, une mobilisation des forces de défense et de sécurité pour lutter contre la fuite du cajou vers les pays voisins (216 tonnes de produits saisis la campagne dernière). Les produits tentant de sortir frauduleusement du pays, avertit Adama Coulibaly, une fois saisis, seront la propriété du Conseil. Ce secteur, au cours de ces dernières années, a fait l’objet d’importantes réformes. La mise en œuvre de ces réformes s’est faite dans une conjoncture internationale défavorable, marquée par des difficultés de commercialisation ayant provoqué une baisse de 20% des revenus redistribués aux producteurs estimés à 404 milliards de FCfa en 2018, contre 509 milliards en 2017.

Selon le communiqué du Conseil des ministres du 6 février 2019, au 31 décembre 2018, 642 648 tonnes ont été exportées, pour 46 303 résiduelles. Ces stocks, notamment ceux de l’intérieur du pays, seront achetés par le Conseil du coton et de l’anacarde.

Pour 2019, le Conseil du coton et de l’anacarde table sur une projection de 800 000 tonnes de cajou avec un objectif de transformation de 130 000 tonnes. « Cette année, de nouvelles unités vont ouvrir », annonce le directeur général. Malgré sa position de 1er producteur mondial, le taux de transformation du cajou, en Côte d’Ivoire, est sous la barre des 10%. Le défi pour les autorités est de porter ce taux à près de 50% à l’horizon 2020.

ANOH KOUAO