Certification des compétences issues de l’informel : Treize pays mutualisent leurs expériences

Les participants souhaitent que les recommandations soient traduites en réalité.
Les participants souhaitent que les recommandations soient traduites en réalité.
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Certification des compétences issues de l’informel : Treize pays mutualisent leurs expériences

Comment prendre en compte toutes les personnes qui sont passées par un système informel ou non formel  dans le processus d’insertion socioprofessionnelle ? Ce n’est pas un casse-tête. Du moins, si l’on en croit les experts de treize pays qui  ont participé, les 8 et 9 juillet, à Abidjan, au  séminaire du Pôle de qualité inter-pays dans le domaine du développement des compétences techniques et professionnelles (Pqip /Dctp) sur les Cadres nationaux de certification (Cnc). En effet, pour ces techniciens, il suffit simplement de mettre en place lesdits cadres. «Les  Cadres nationaux de certification sont des systèmes qui permettent de prendre en compte les acquis des formés à travers des systèmes qui ne sont pas formels», a indiqué Amara Kamaté, coordonnateur du Pqip/Dctp.

« Seuls 70% des jeunes ivoiriens avaient accès au cycle primaire et seulement 46 % de ceux-ci l’achevaient. C’est dire qu’au-delà des formations dites formelles, d’autres formations alternatives non formelles et informelles se développent également ; celles-ci devenant la voie la plus importante, si l’on en juge par les effectifs importants qui y sont traités», précise le ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Formation professionnelle, Moussa Dosso. « Nous devons donc prendre en compte ces volets de formation, en leur conférant reconnaissance et dignité, dans l’intérêt de notre jeunesse et de nos économies », a-t-il ajouté.

Le séminaire d’Abidjan visait donc à mutualiser les expériences. Pendant deux jours,  les participants ont  passé en revue  les modèles les plus structurés portés par  l’Afrique du Sud, la France, l’Ile Maurice. Richard Walther, expert de  l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (Adea), explique que  « lorsque les pays partagent leurs expérience, on avance plus vite car chaque pays donne le meilleur de ce qu’il fait. Chaque pays apprend de l’autre ». Il a appelé les participants à distinguer les pistes d’actions qui permettront à chaque pays d’avancer plus vite dans la mise en place de son Cadre national de certification, avant de formuler des recommandations qui seront soumises à la rencontre des ministres afin d’être traduites en réalité.

Sethou Banhoro