Certification des aérodromes : Une vingtaine de pays africains à l’école ivoirienne

Certification des aérodromes : Une vingtaine de pays africains à l’école ivoirienne

Certification des aérodromes : Une vingtaine de pays africains à l’école ivoirienne

L’hôtel Radisson Blu, attenant l’aéroport internationale Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, a abrité, du 30 juillet au 3 août, un atelier sur la sécurité et la certification des aérodromes. Une rencontre internationale à laquelle ont pris part des dizaines de participants dont des experts impliqués dans le processus de certification des aérodromes, des inspecteurs de l’aviation civile, des exploitants d’aérodromes, des opérateurs aériens et des représentants d’autorités nationales de l’aviation civile. Ces participants sont venus de 23 pays africains y compris la Côte d’Ivoire pays hôte.

L’atelier qui a été co-organisé par l’Agence fédérale de l’aviation civile américaine plus connue sous son signe anglo-saxon (Faa) et l’Autorité nationale de l’aviation civile de  Côte d’Ivoire (Anac) entrait dans le cadre de l’appui de la Faa à l’initiative de l’Organisation de l’aviation civile internationale pour la certification des aérodromes.

Le choix de la Côte d’Ivoire pour l’abriter, a soutenu la représentante de la Faa, Oumou Bengeloune, à la clôture, a été motivé par le leadership sous régional avéré du pays en matière d’aviation civile et de son expérience dans le domaine de la certification des aérodromes. La Côte d’Ivoire, en effet, fait partie des quelques pays africains qui ont au moins un aéroport certifié. Et ici c’est l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, certifié en 2017, qui du reste a été choisi comme terrain pour le volet pratique de l’atelier.

En outre, faut dire que le pays est à fond dans la certification de l’aéroport de Bouaké, deuxième grande ville après Abidjan. « La certification de l’aéroport d’Abidjan a été fait pendant trois ans. Et pendant ces trois années, nous avons eu le temps de parfaire nos outils de certification et la formation de nos certificateurs. Nous avons eu beaucoup d’expérience qui fait que nous sommes attractif pour les autres Etats. Les techniciens de l’Anac sont régulièrement sollicités par des pays africains pour les aider à  conduire leur certification », a indiqué le directeur général de l’Anac.

Soulignant la ferme volonté politique derrière cette progression du pays, qui aujourd’hui lui vaut d’être considéré comme un cas d’école. Un engagement réitéré par le représentant du ministère des Transports, M’Baye Diop. Pour le directeur général de l’Anac, c’est l’absence de cette volonté politique et le manque d’appuis financiers et techniques observés dans plusieurs Etats africains qui expliquent que le continent soit encore en retard en matière d’aéroports certifiés. Sur un total de 220 aéroports internationaux en Afrique, seulement 53 sont certifiés. Notons à toutes fins utiles qu’est dit certifié un aéroport qui remplit toutes les normes de sécurité pour accueillir des vols. Des normes définies par l’Organisation de l’aviation civile internationale

FAUSTIN EHOUMAN