CEA: La stabilité de l’Afrique préoccupe les institutions panafricaines

CEA: La stabilité de l’Afrique préoccupe les institutions panafricaines

CEA: La stabilité de l’Afrique préoccupe les institutions panafricaines

Si le taux de pauvreté baisse malgré les effets néfastes des crises alimentaires et énergétiques, les conflits et l’instabilité politique, quant à eux, pourraient freiner le développement de l’Afrique. Ce, à travers le bouleversement des progrès des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). C’est ce qui ressort du rapport de la Banque africaine de développement (Bad), la Commission économique africaine (Cea) et la Commission de l’Union africaine (Cua). C'était lors de l’ouverture de la Conférence économique africaine à Addis-Abeba (Éthiopie).

« Le potentiel de développement reste longtemps freiné après la fin d’une crise, même une fois les sociétés rétablies. Car, le capital humain est appauvri et les institutions affaiblies », préviennent  les auteurs du rapport. L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’ouest, une région dont la croissance et le développement enregistrent une hausse considérable, menace de faire reculer de plusieurs années les pays touchés et leurs voisins.

Dans leur réflexion, les experts ont appelé l’Afrique à redoubler d’efforts pour surmonter les crises surtout celles liées à l’épidémie d’Ebola, qui sévit en Afrique de l’ouest; même si, de façon générale, les conditions de vie des Africains s’améliorent progressivement.

Dans ce rapport, l’on recommande la culture de la bonne gouvernance, un droit de regard sur la protection sociale, socle de la stabilité pour tout État.

Mais, ces institutions panafricaines mettent  aussi dans la balance  la contribution du secteur privé pour contrer les crises et la pauvreté. « Le secteur privé a un rôle énorme à jouer dans la réalisation des Omd et le maintien des progrès au-delà de 2015. En effet, une partie du travail consistera à préserver les investissements futurs devant des crises telles que celle que connaît l’Afrique de l’Ouest », a déclaré Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement (Bad).

Pour  Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la Cea, il faut  « veiller à ce que les économies africaines puissent se transformer, se diversifier et devenir un moteur de création d’emploi et d’habilitation des communautés est essentiel à une progression sociale de long terme ». Quant à Abdoulaye Mar Dièye, directeur du Pnud pour l’Afrique, les pays africains devraient investir dans les activités génératrices de revenus pour développer leur économie. Avant d’ajouter : « Une population éduquée et en bonne santé, des communautés plus solides, une prise de décisions inclusive, une meilleure offre de services locaux, des économies et des entreprises dynamiques : voilà ce dont l’Afrique a besoin pour continuer à aller de l’avant ».

Une chose est sûre, la technologie, le transfert de compétences pour les jeunes femmes et les jeunes hommes, la recherche et le développement, et les partenariats entre le secteur public et le secteur privé ont un rôle important à jouer pour créer des économies et des sociétés dynamiques, et garantir que les pays d’Afrique puissent continuer de progresser.

Kamagaté Issouf
Issouf.kamagate@fratmat.info
Source: CEA