Cacao : Des chercheurs présentent des outils de détection précoce du virus du Swollen shoot

Cacao : Des chercheurs présentent des outils de détection précoce du virus du Swollen shoot

Cacao : Des chercheurs présentent des outils de détection précoce du virus du Swollen shoot

Dans la perspective de doter les chercheurs d’outils de détection précoce du virus swollen shoot dans la cacaoculture,  lors des premiers stade d’infections, en absence de symptômes, la Fondation mondiale de cacao (World cocoa foundation), le groupe Mars et le Centre international pour la recherche en agroforesterie (Icraf) organisent depuis le 17 et ce, jusqu’au 20 septembre  un atelier d’harmonisation des méthodes d’échantillonnage sur les plants infectés.

Après une visite des plantations à Bouaflé, le 18 septembre, les acteurs de cet atelier se sont donné  rendez-vous ce mercredi 19  septembre, au pôle scientifique et de l'innovation de l'Université Félix Houphouet Boigny de Bingerville,  pour contribuer au renforcement de la collaboration entre les chercheurs et les institutions de recherche en Afrique. Et établir une feuille de route commune pour la lutte contre le Swollen shoot en Afrique de l’ouest

« Nous avons un programme global à Mars, mais l'une de nos priorités du moment, c’est la maladie de Swollen shoot qui affecte le cacao dans plusieurs pays (Côte d'Ivoire, Ghana, Nigeria, ). Depuis que nous avons commencé les travaux (Cocoa action) avec la Fondation mondiale de cacao, nous avons  pour objectif de voir comment certifier le matériel qui n’est pas infecté et le distribuer aux planteurs. Jusqu’à présent  beaucoup de recherche ont été menées, nous avons travaillé avec des partenaires tant nationaux qu’internationaux en particulier avec le Cirad et l’Université d’Arizona. Des rencontres ont également eu lieu avec des chercheurs en Afrique pour justement leur permettre d’avoir des outils qui puissent leur permettre de détecter la maladie », a soutenu Jean Philippe Marelli directeur du programme de Ipm (La lutte intégrée contre les maladies et les ravageurs) au sein de l’institution Mars. Poursuivant, il annonce que  les premiers résultats de ces travaux seront présentés, à travers les recherches des chercheurs. Cette présentation sera suivie de travaux pratiques  pour montrer comment aller au champ et faire un échantillonnage de feuille qui présente ou non des symptômes, puis revenir au laboratoire pour finalement indexer la maladie au niveau de la présence ou non du virus.

Le vice-président de l’Université Félix Houphouet Boigny de Cocody, Abdoulaye Sangaré, affirme que la rencontre de ce jour est plus qu’urgente, vu les dégâts causés par le Swollen. « Nous restons convaincus que les autorités de nos pays trouveront dans les conclusions de vos travaux des pistes de solutions pour une cacaoculture durable et de qualité », a-t-il laissé entendre.

Pour les acteurs, ces trois jours  permettront de faire des réflexions et trouver des voies adéquates pour la lutte. Un avis partagé par le responsable de Crig (Cocoa research institute of Ghana), Emmanuel Agyemang Dwomoh, qui trouve que la mise en place rapide d'outils dde détection précoce du virus permettra de circonscrire le fléau qui s'étend considérablement. 

« Selon les estimations  plus de 100.000 ha de vergers ont été attaqués et détruits par la maladie en Côte d'Ivoire. Donc le Conseil de café cacao a décidé depuis 2018 de mettre en place un programme intensif d’arrachage des vergers infectés. Mais, bien avant cela, il y a eu des sensibilisations et un programme pilote qui a démarré en 2013. Mais, on s’est rendu compte que la maladie a pris de d’ampleur. Donc nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure.  Et le nouveau directeur du Conseil café-cacao a donc mis les moyens (22, 5 milliards Fcfa) pour qu’on puisse arracher les vergers », a pour sa part indiqué le directeur de l’appui et du développement agricole  en charge des questions de recherche au Conseil café-cacao, Kouassi Jérémie.

 

Kamagaté Issouf

issouf.kamagate@fratmat.info