Cacao: Accélérer le processus de transformation

Cacao: Accélérer le processus de transformation

Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, n’a pas manqué de le signifier, le jeudi 19 avril, à Washington, à une table ronde portant sur la question, à l’occasion des réunions du printemps du Fmi/ Banque mondiale.

« Cette rencontre réunissait les deux pays, la Banque mondiale, la Bad, la Sfi, pour voir ensemble les décisions à prendre et les modalités de leur mise en œuvre, notamment sur le stockage, la transformation, la lutte contre les maladies, la promotion de la consommation du chocolat pour avoir une industrie cacaoyère durable pour le bien de nos paysans », a-t-il déclaré à la presse, à la sortie de cette réunion de haut niveau.

Pour Amadou Gon Coulibaly, donnant son avis sur la feuille de route proposée par le groupe de réflexion conjoint de la Banque mondiale et de la Bad, il n’est plus question de tergiverser ou de se confiner dans des discours ou dans des promesses. Il faut plutôt aller vite et prendre des décisions idoines. « Il n’y a pas d’ambiguïté, nous avons une idée claire de ce que nous demandons…Les points de la feuille de route sont conformes aux orientations indiquées dans la déclaration d’Abidjan. Mais il faut que l’on soit plus précis sur la question de la transformation du cacao qui apparaît comme un élément essentiel du développement de notre industrie cacaoyère…Il faut accélérer le réseau de transformation », a demandé le Premier ministre Gon Coulibaly.

De plus, à propos du calendrier d’exécution des tâches, il  a fait remarquer qu’il y a urgence en la matière. « …Nous souhaitons que d’ici à la première campagne, en octobre, il faut que l’on puisse mettre en œuvre des mesures concernant le renforcement des capacités de nos pays dans le domaine du stockage. Mieux, pour la campagne 2019, que des capacités de stockage soient réalisées, tout comme des unités de transformation en vue d’augmenter la demande de l’offre », a-t-il affirmé.

En définitive, il souhaite qu’en 2018, des actions listées permettent d’accélérer la mise en œuvre de la politique commune Côte d’Ivoire-Ghana sur le cacao. Non sans oublier des mesures immédiates qui devront être prises dans l’entreposage et dans l’amélioration de la productivité, de sorte à éviter les nombreuses pertes que ces pays ont connues. Car cette politique commune de protection de la production cacaoyère des deux pays, vise à tirer profit pour les agriculteurs dont les efforts permettent à leurs pays d’être à la tête des pays producteurs de cacao au monde sans en ressentir les fruits dans leurs ménages.

Les dirigeants ivoiriens et ghanéens ne veulent plus que leurs braves paysans soient  « ces cordonniers mal chaussés », comme on le dit couramment. Alors, il faut agir vite et bien, dans le respect des clauses de coopération entre les différentes parties, notamment entre les bailleurs et les deux pays concernés.

G. BONI, à Washington