Béttié : Le DGA de la SAPH apporte des éclairages sur les difficultés de la filière hévéa

Béttié : Le DGA de la SAPH apporte des éclairages sur les difficultés de la filière hévéa

Béttié : Le DGA de la SAPH apporte des éclairages sur les difficultés de la filière hévéa

Des manifestations de producteurs d’hévéa qui ont même entrainé la fermeture de l’usine de la Société africaine des plantations d’hévéa (Saph), ont été enregistrées récemment dans le département de Bettié (95 km au sud-est d’Abengourou).

La raison, ces planteurs n’arrivent plus à écouler leur production. Amoikon Kouakou Banga, actuel directeur général adjoint de la Saph s’est ouvert à la presse le 11 janvier dernier pour apporter des éclairages sur la situation actuelle du caoutchouc en Côte d’Ivoire.

A l’en croire, deux facteurs expliquent le malaise actuel de la filière de l’hévéa en Côte d’Ivoire. Le premier facteur, a-t-il dit, est lié au coût du caoutchouc, lequel coût fixé à Singapour, est en baisse constante depuis environ deux ans (2,2 dollar le kilogramme actuellement sur le cours mondial). Sur le second facteur qui déstabilise la structure financière des entreprises du secteur de l’hévéa, Amoikon Kouakou Banga a indiqué qu’il est lié à une nouvelle taxe que l’Etat de Côte d’Ivoire a instauré dans ladite filière à la fin de l’année 2011 par une ordonnance qui impose une ponction de 5% sur le chiffres d’affaires des entreprises hévéicoles.

« Avec cette taxe et vu le prix international, c’est environ 100 FCFA que nous perdons actuellement à chaque kilogramme de caoutchouc vendu. Vu ces difficultés, nous sommes obligés d’imposer des critères de qualité à nos producteurs » a argumenté le dirigeant de la Saph, révélant que la ‘’saignée cumulée’’ de l’hévéa leur fait perdre 30 % sur la qualité.

Affichant la volonté des entreprises de l’hévéa à accompagner les producteurs, Amoikon Banga a appelé l’Etat ivoirien à prendre sa part de responsabilité. Surtout que le projet que les acteurs du caoutchouc ont développé avec le ministère de l’agriculture prévoit en Côte d’Ivoire, une production annuelle se situant entre 600 000 et 650 000 tonnes contre 230 000 tonnes actuellement. Rassurant donc les planteurs sur l’avenir prometteur de la filière de l’hévéa, le Dga de la Saph a recommandé que cette situation conjoncturelle ne les décourage pas. « En 2001, le prix du prix du caoutchouc avait chuté à 100 F en raison de la crise financière. Mais nous avons remonté la pente. Soyez sereins et faites de la qualité. » A-t-il conseillé, les mettant toutefois en garde contre ‘’les petits malins’’ qui leur proposent de la liquidité pour acheter leur caoutchouc qu’ils exportent par des voies détournées.

Zéphirin NANGO
(Correspondant régional)