Botro/Mévente de l’anacarde: Des cadres en tournée d’explication et de sensibilisation

Les producteurs locaux ont été réceptifs au message de l’Association Diabo ville émergente.
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Botro/Mévente de l’anacarde: Des cadres en tournée d’explication et de sensibilisation

L’initiative, placée sous le parrainage du ministre des Transports, Amadou Koné, et menée en collaboration avec le Conseil du coton anacarde, s’articule autour de rencontres d’information et de sensibilisation des producteurs locaux d’anacarde aux mesures prises par le gouvernement pour juguler la mévente de leurs récoltes.

« Nous sommes venus vous rassurer que l’Etat tiendra bien ses engagements quant au respect strict du prix d’achat bord-champ qui est de 375 Fcfa le kilogramme », a fait savoir Rebecca Yao aux paysans d’Atioriyaokro et de Brou N’Zuékro, avec qui sa délégation a échangé, lundi.

La spécialiste suivi-évaluation d’un projet de la Banque mondiale a exhorté ses hôtes à mettre l’accent sur les bonnes pratiques de conditionnement de l’anacarde et à s’organiser en coopérative pour réaliser des ventes groupées de leur production. « C’est à ce prix que vous réussirez à améliorer la qualité de vos produits et à les vendre à des prix décents », a indiqué la candidate du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) au dernier scrutin municipal à Diabo.

Elle a souligné que cette année, la filière anacarde connaît, en effet, une crise profonde exacerbée par la surproduction, la saturation du marché mondial et la baisse de la qualité des récoltes. Ce qui a eu pour conséquence la baisse des revenus des paysans.

Pour Rebecca Yao, la réforme de la filière coton et anacarde, intervenue en septembre 2013, a permis à la Côte d’Ivoire de se positionner comme un acteur majeur et devenir le troisième producteur mondial de l’anacarde. « En tant que structure de développement, l’association Diabo Ville émergente est à vos côtés pour soutenir les actions du gouvernement. La saison de pluie, avec l’humidité qu’elle engendre, a contribué à la dégradation de la qualité des récoltes », a relevé la cheffe de délégation.

Avant d’ajouter que la mévente de l’anacarde est due, en partie, au non-respect des normes qualité. « Nous vous encourageons aux bonnes pratiques et à la qualité. Nous vous demandons également de dénoncer les acheteurs véreux car le prix minimum garanti pour l’achat de la noix de cajou est non négociable. Tout acheteur ou pisteur doit délivrer un reçu d’achat après la vente et le produit doit être trié et bien séché avant la vente », a-t-elle indiqué.

Rebecca Yao s’est, par ailleurs, félicitée de la construction, dans le département, d’une Unité de transformation d’anacarde. Elle a promis que l’association Diabo ville émergente facilitera la vente groupée de l’anacarde. « Pour la campagne 2020, nous allons aider à la création de coopératives et construire des magasins de stockage », a-t-elle conclu.

GERMAIN GABO