Blanchiment d’argent : Les experts souhaitent un flux financier saint

Un atelier du  groupement intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (Giaba)
Un atelier du groupement intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (Giaba)
Un atelier du groupement intergouvernemental du2019action contre le blanchiment du2019argent (Giaba)

Blanchiment d’argent : Les experts souhaitent un flux financier saint

Blanchiment d’argent : Les experts souhaitent un flux financier saint

L’Office des nations unies contre la drogue et le crime (l’Onudc) et la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) s’engagent  à instaurer une salubrité financière au sein des structures bancaires. Vœux exprimés ce mardi à Abidjan-Plateau, lors de l’atelier régional « de formation sur les enquêtes financières, la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ».

« Notre objectif est d’établir un mécanisme sanitaire, un mécanisme tendant à rendre les flux financiers saints. Il s’agit d’une lutte de salubrité contre la criminalité financière », a justifié le président du Centif, Coulibaly Adama.

Expliquant la procédure de cette lutte, il affirme : «Le Centif, en collaboration avec le groupement intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (Giaba), assiste les banques et établissements financiers à mettre en place les mécanismes de lutte contre le blanchiment. Nous les assistons dans l’identification de leur clientèle, à un meilleur ciblage de cette clientèle afin de faire obstacle à tout ce qui est financement illicite ».

Pour le représentant de l’Onudc, Ludovic D’Hoore, le blanchisseur ne vise que l’intérêt personnel  au détriment de la population.

 Adama Coulibaly signifie que c’est la phase d’accumulation. «Le blanchisseur va utiliser  le produit de la vente de la drogue qui est une activité illicite ou celui de la vente des armes illicites pour le mettre dans le circuit financier normal, c’est-à-dire enlever le caractère illicite et pouvoir l’utiliser. Cet argent, il ne va pas le laisser durer dans le circuit financier, puisqu’il cherche à rentabiliser son  seul profit. C’est ainsi qu’on aboutit à la création de sociétés offshore ou des paradis fiscaux en général », note-t-il. 

Il conclut par le fait qu’aujourd’hui les blanchisseurs utilisent les contournements les plus complexes pour pouvoir bénéficier de cet avantage. Selon lui, ils  explorent de plus en plus les pistes de l’immobilier, le domaine agricole, surtout le domaine de la santé avec les médicaments contrefaits. « Il faut prendre ces menaces au sérieux », a-t-il averti.  

 

Kamagaté Issouf

Issouf.kamagate@fratmat.info