Aide à la Côte d'Ivoire: La Banque mondiale a décaissé 1000 milliards de Fcfa en 6 ans

Madani Tall a fait beaucoup pour la Côte d’Ivoire
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Aide à la Côte d'Ivoire: La Banque mondiale a décaissé 1000 milliards de Fcfa en 6 ans

De 2008, date de la reprise de ses activités en Côte d’Ivoire, à 2013, le groupe de la Banque mondiale a décaissé 1000 milliards de francs Cfa pour aider le pays à sortir de sa crise. Les journalistes l’ont appris, hier, lors de la conférence de presse que le directeur des opérations, Madani Tall et ses collègues ont animée dans les locaux de la représentation de l’institution à Abidjan.

A deux mois du départ définitif de M. Tall de la Côte d’Ivoire, c’est un véritable bilan des actions de la Banque dans le pays depuis qu’il est le premier responsable de sa représentation. Ces actions, comme les membres de son staff et lui l’ont expliqué, se sont inscrites dans le cadre de l’aide d’urgence accordée aux pays sortant fraîchement de crise.

Madani Tall se souvient qu’à la reprise des activités de la Banque en Côte d’Ivoire après les avoir suspendues en 2004, la capitale économique, Abidjan, ressemblait à une ville abandonnée et sale. «Les ordures étaient partout et les rues n’étaient pas éclairées». Pour lui qui connaissait Abidjan par le passé, il dit avoir eu «un choc psychologique». D’où son choix de lancer immédiatement une «opération ville propre» qui a permis de collecter près de 750 mille tonnes d’ordure. 

Les actions pour le retour à la normalité se sont poursuivies par le renforcement de l’adduction d’eau potable et le comblement des nids-de-poule à Abidjan. Parallèlement à ces actions, la Banque mondiale a mis en place le processus d’allègement de la dette.

Aujourd’hui, le directeur des opérations et ses collègues constatent que les choses se sont vraiment améliorées dans le pays. Quelques exemples : la filière café-cacao est mieux organisée et il n’y a plus de détournement de fonds. Les producteurs gagnent désormais 60% du prix international. Au niveau de l’énergie, il n’y a plus de délestage. Les choses vont mieux dans le secteur privé. Puisqu’on assiste au retour des investisseurs… Bref. La Côte d’Ivoire a repris le chemin du développement. C’est un taux de croissance de 8,7% qui est annoncé.

L’un des leviers de cette belle tendance est incontestablement le Ppte que le pays a eu en juin 2011. A ceux qui disent ne pas sentir ses effets, Madani Tall explique qu’il ne s’agissait pas «d’une valise d’argent» à remettre aux Ivoiriens. Il leur demande d’être patients. Mais, d’ores et déjà, il veut qu’ils sachent que la décision du gouvernement de procéder à une augmentation des salaires, en janvier prochain, est tenable parce qu’il y a le Ppte.

Pour la suite, les responsables de la représentation de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire ne voient que de bonnes perspectives pour le pays. Ils sont convaincus qu’il est sur le bon chemin et qu’il y a de fortes chances qu’il atteigne une croissance à deux chiffres en 2015. Les indicateurs existent. L’un d’eux est le bond qualitatif qu’il a fait au niveau du Doing business en se classant parmi les dix premiers pays qui ont fait le plus de réformes.

Alakagni Hala