Activités industrielles: L’Agedi lance une vaste compagne d’immatriculation

Activités industrielles: L’Agedi lance une vaste compagne d’immatriculation

Activités industrielles: L’Agedi lance une vaste compagne d’immatriculation

Depuis le 1er mars, toutes les unités industrielles installées en dehors des zones industrielles sont invités à se faire immatriculer. Et ce, jusqu’au 30 décembre de cette année. Tel est le message qu’a lancé, le 28 février dernier, le directeur général de l’Agence de gestion et de développement des infrastructures industrielles (Agedi), à l’occasion d’une rencontre d’échanges avec les opérateurs économiques à la salle de conférence de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (Cci-Ci).

Selon Youssouf Ouattara, ce recensement vise « à connaître tous les industriels qui sont installés en dehors des zones industrielles du pays et renfoncer la collaboration entre l’État et ces industriels ». Il s’agit de savoir si leurs usines répondent aux exigences environnementales, sécuritaires, sociales, etc. « Nous voulons nous rassurer que le minima est respecté pour le bien-être des citoyens. Dans la mesure où le non-respect de ces exigences constitue un risque potentiel pour les riverains », ajoute-t-il.

Cette opération d’immatriculation, faut-il le souligner, est issue du décret n°2017-145 du 1er mars 2017 avec les deux arrêtés ministériels qui l’accompagne. Ce décret est alors rentré en vigueur. Son article 12 stipule d’ailleurs que « toute unité industrielle qui ne se sera pas fait immatriculer dans la période indiquée, s’expose à des sanctions pouvant aller à sa fermeture et à son démantèlement à ses frais ».

C’est la raison pour laquelle le directeur général de l’Agedi lance un appel pressant à tous les hommes d’affaires impliqués. Et les estimations font état de près de 1000 industriels concernés par cette opération d’immatriculation. La procédure, a-t-il expliqué, passe par le retrait d’une demande d’enregistrement dans les locaux de l’Agedi, puis l’analyse des dossiers par une commission multisectorielle et la délivrance de l’attestation d’immatriculation. In fine, les sociétés qui ne respecteront pas ces exigences requises ayant des activités non compatibles à leur zone d’implantation vont être obligées de se relocaliser dans une zone industrielle.

Celles qui répondront aux normes requises pourront continuer leurs activités sur les terrains qu’ils occupent. A la condition que l’État déclasse ces terrains pour devenir des terrains industriels, moyennant le paiement des redevances, a précisé Youssouf Ouattara.

Les opérateurs économiques ont saisi l’occasion pour adresser leurs préoccupations notamment, sur le délai de traitement des dossiers par l’administration publique, les conditions d’installation d’unités industrielles à l’intérieur du pays, les redevances à payer, etc.

Ce fut un moment fructueux d’échanges. Et le directeur général de l’Agedi a promis d’organiser périodiquement ce genre de rencontres d’informations et de discussions. La Chambre de commerce et d’industrie représentée à la cérémonie par son vice-président, Loukou Kouadio Michel, apporte son soutien à l’Agedi par la sensibilisation de ses membres.

Guy-Assane YAPY