Accord de l’Omc sur la facilitation des échanges: Universitaires, parlementaires, journalistes, société civile instruits

Accord de l’Omc sur la facilitation des échanges: Universitaires, parlementaires, journalistes, société civile instruits

Accord de l’Omc sur la facilitation des échanges: Universitaires, parlementaires, journalistes, société civile instruits

Sensibiliser et améliorer la compréhension générale des universitaires, parlementaires, journalistes, société civile, secteur privé, etc. sur l’Accord sur la facilitation des échanges (Afe) de l’Organisation mondiale du commerce (Omc). Afin qu’ils soient mieux imprégnés de son importance, ses enjeux, ses bénéfices pour la Côte d’Ivoire et ensuite servir de relais.

Tel est l’objectif de l’atelier portant: « Formation et sensibilisation du grand public à l’Afe de l’Omc ». Organisé par le projet Leadership in public financial management II (Lpfm II), financé par l’Agence américaine pour le développement international (Usaid), cet atelier a eu lieu le 8 février à Abidjan-Plateau.

De prime abord, les participants ont été situés sur le contexte et la structure l’Accord. A savoir que la facilitation des échanges, c’est-à-dire « la simplification, la modernisation et l’harmonisation des processus d’exportation et d’importation », était devenue une question fondamentale pour le système commercial mondial. Eu égard, aux lenteurs et les formalités administratives entravant le passage des marchandises à travers les frontières pour les commerçants.

Ainsi, en 2013, les pays membres de l’Omc ont conclu les négociations sur l’Afe qui est entré en vigueur depuis le 22 février 2017. Cela, suite à sa ratification par les deux tiers des Etats membres de cette organisation.

L’Afe contient plusieurs dispositions visant à accélérer le mouvement, la mainlevée et le dédouanement des marchandises. Il prévoit également des mesures permettant d’assurer une coopération effective entre les douanes et les autres autorités compétentes sur les questions de facilitation des échanges et de respect des procédures douanières. Il comporte en outre, des dispositions relatives à l’assistance technique et au renforcement des capacités dans ce domaine, etc.

S’agissant des avantages de l’Afe, le chargé de programme de l’Usaid, Corey Hancock a indiqué que d’après l’Omc, sa mise en œuvre va permettre une « réduction des coûts du commerce. Puis favorisera entre autres, l’amélioration de la compétitivité des entreprises et de la performance des exportations. Ensuite, l’accroissement du volume et de la valeur des échanges, la création des emplois, et des opportunités de revenus. Enfin, la croissance économique inclusive qui va réduire significativement la pauvreté ».

L’Afe réduira le coût du commerce entre 13 et 15,5%

Corey Hancock a également relevé que selon la Banque mondiale et l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde), la mise en œuvre de l’Afe entraînera une « réduction du coût du commerce entre 13 et 15,5%, dans les pays en développement. Puis une croissance de la valeur des échanges de 17 000 milliards de F Cfa. Et une augmentation de 37 000 milliards de F Cfa dans le Pib mondial ».

Déduisant que les bénéfices sont énormes pour les pays, le chargé de programme de l’Usaid a réaffirmé le soutien du gouvernement américain à la Côte d’Ivoire, afin qu’elle tire profit. Avant de rappeler les avancées déjà enregistrées par le pays dans le cadre de l’Afe avec l’appui de l’Usaid. Notamment, « la ratification de l’accord à la mise en place du Comité national de facilitation des échanges (Cnfe) en 2015. La mise en place du guichet unique du commerce extérieur, pour la dématérialisation des procédures à l’importation, exportation et des systèmes de paiement. Et enfin, la création du portail d’information, commercial ».

« Toutefois, des efforts restent à faire », a-t-il souligné. Et cela concerne « le renforcement des capacités du Cnfe pour une meilleure coordination entre les organismes gouvernementaux et le secteur privé impliqués dans l’implémentation de l’accord. La mise en place d’instruments de transparence, tels que le point d’information, les règles sur les frais et redevance. Le renforcement de la coopération entre agences présentes aux frontières et la réalisation d’études liées à la compétitivité de l’ensemble des procédures à l’import, export et au transit », a-t-il énuméré.

Corey Hancock a exprimé son optimisme quant au renforcement de la performance et à la compétitivité de l’économie ivoirienne, de par l’appui du gouvernement américain couplé au Plan national de développement (Pnd) du pays. Il a exhorté le gouvernent ivoirien à poursuivre ses efforts dans l’application de l’Afe, en vue d’augmenter le volume et la valeur de ses échanges avec les États-Unis.

Pour sa part, le directeur de la promotion et l’assistance à l’exportation, Gomun Kouya Bertin, représentent le ministre Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des Pme, Souleymane Diarrassouba, a relevé que la mise en place de l’Afe en Côte d’Ivoire va « contribuer à l’amélioration de l’environnement des affaires, facteur de l’attractivité d’investissement ». Il a indiqué le Cnfe, qui est la plate-forme d’analyse et de coordination de la mise en œuvre nationale de l’Afe a élaboré un plan d’action 2017-2018, qui s’articule autour de mission d’évaluation sur le terrain et de renforcements des capacités.

Narcisse Angan
narcisse.angan@fratmat.info