Les travaux de cette session sont consacrés aux débats techniques, mais également à l’échange d’expériences sur les priorités thématiques et opérationnelles, l’examen des mesures prioritaires et à la recherche de ressources nécessaires pour la période 2017-2020.

Un accent particulier est mis sur le suivi et l’évaluation des progrès réalisés dans la mise en œuvre des plans stratégiques de gestion des forêts des pays membres et sur l’instrument des Nations Unies sur les forêts ainsi que l’élaboration des indicateurs mondiaux relatifs à celles-ci.

Prenant part à l’ouverture des travaux, le ministre Alain-Richard Donwahi des Eaux et Forêts a présenté les efforts déployés par le gouvernement ivoirien pour freiner la dégradation des forêts, en ayant notamment adopté en mai 2018 la politique de préservation, de réhabilitation et d'extension des forêts ainsi que sa stratégie de mise en œuvre.

Cette politique, a-t-il expliqué, vise à la lutte contre la dégradation des forêts, à préserver les reliques de forêts, étendre les superficies forestières et les gérer de manière durable. « Elle fait suite au constat d’échec de différents plans et programmes mis en œuvre pour soustraire les forêts des pressions anthropiques, des déséquilibres écologiques et à la perte continue de la couverture forestière qui a chuté d’environ 16 millions d’hectares en 1900 à 3,4 millions d’hectares en 2015, soit 80% de perte », a commenté le ministre.

Précisant que la politique qui a été « élaborée de manière participative et inclusive » sera mise en œuvre sur la période 2019-2030 avec l’objectif de permettre à la Côte d’Ivoire de recouvrer au moins 20% de sa couverture forestière, soit 6 millions d’ha.

La nouvelle politique forestière dont le coût de la mise en oeuvre est d’environ 600 milliards de F Cfa, a-t-il précisé, est assortie d’un Code forestier déjà entériné par le gouvernement et actuellement sur la table des députés pour adoption dans les prochains jours.

Alain-Richard Donwahi a aussi mentionné quelques initiatives majeures visant le reboisement et la préservation des ressources forestières, dont le projet Une école, 5 ha de forêt, qui vise à initier les jeunes, dès leur bas âge, à l’éducation environnementale.

FAUSTIN EHOUMAN