Zio Moussa: ‘‘Des éléments constitutifs de la liberté de la presse existent en Côte d’Ivoire’’

Zio Moussa, président de l'OLPED a prononcé une conférence à l'occasion de la 21ème célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse
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Zio Moussa: ‘‘Des éléments constitutifs de la liberté de la presse existent en Côte d’Ivoire’’

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La 21ème célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse qui s’étendra sur trois jours en Côte d’Ivoire a débuté, ce mercredi 30 avril, par une conférence inaugurale animée par Zio Moussa, président de l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie (Olped), à Abidjan-II Plateaux.

Abordant le thème: « Liberté de presse et développement en Côte d’Ivoire: quels enjeux pour la Côte d’Ivoire », M. Zio a indiqué: « en Côte d’Ivoire, il y a des éléments constitutifs de la liberté de la presse ».

Selon lui, la loi N° 2004-643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse en Côte d’Ivoire, excluant la peine d’emprisonnement pour les délits de presse, est une référence et renforce la liberté de la presse dans le pays.

Tout comme les nouveaux textes dans lesquels le régime de déclaration pour la création d’un journal remplace le régime d’autorisation.
 Cependant, cette liberté conquise a été reprise par les articles 69 et 70, dira Zio Moussa.

Si l’article 69 indique que les journalistes sont « passibles de peines prévues par les articles 174 et 175 du code pénal » pour certains faits et actes, l’article 70 souligne que tout « journal ou écrit périodique peut être suspendu par la décision condamnant l’auteur du délit de presse. »

Ainsi, à l’en croire, « la route vers la liberté de la presse en Côte d’Ivoire est encore longue. » Pour ce faire, il a demandé aux journalistes d’accorder une attention au classement 2014 de reporters sans frontière sur l’état de la liberté où la Côte d’Ivoire est passée de la 96ème place à la 101ème place sur 180 pays. « Il nous faut conquérir notre liberté chaque jour et de tout temps pour jouer notre rôle (…)  et participer à une culture de l’émergence de l’information », a-t-il insisté.

Mais avant, il a tenu à préciser: « la liberté de la presse n’appartient pas qu’au seul journaliste, mais aussi à la société civile et aux internautes. » Pour ce qui est de l’état de la liberté de la presse en France, aux États-Unis et en Afrique, Zio Moussa a affirmé qu’elle n’est pas totale. Ce, après avoir étayé son argumentation par des résultats des chercheurs et universitaires.

Il faut signaler que la célébration de la liberté de la presse en Côte d’Ivoire sera marquée par un concours de caricatures sur "la sécurité des journalistes" doté du prix Désiré Oué (tué en 2013).

Le 3 mai, date exacte de cette célébration, les journalistes ivoiriens effectueront une procession qui partira du groupe Fraternité Matin jusqu’à la maison de la presse au Plateau, a annoncé Habiba Dembélé, présidente de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire.

Notons que la journée internationale de la liberté de la presse a été proclamée en 1993 en Namibie par l’Unesco.


CHEICKNA D. Salif
salifou.dabou@fratmat.info