Mais, souvenons-nous aussi de :

- Bony Pascal dit Contador ;

- Bitty Moro, le Maître des planches ;

- Diahou Bertin Nguessan, le poète souffrant ;

- Eloi Sessou, le créateur de mode.

Ne les oublions pas.

Ne les éteignons pas.

Ils méritent, tout autant, nos hommages, notre gratitude et notre solidarité.

Assurément, après ce 31 août, le pays ne sera plus jamais le même. Et il nous faudra changer notre rapport à l'Homme, à la Vie, à la Mort, à l'Art, à la Culture, à l'argent, au pouvoir, au superficiel et à l'indispensable.

Certainement, nous devrons entrer en nous-mêmes pour nous examiner en tant que peuple et société pour trouver le meilleur de nous-mêmes et le projeter en sillons d'avenir. C'est à cette condition que nous pourrons trouver, dans la réflexion et l'introspection, les réponses pour re-construire avec courage et audace notre société traumatisée et désarticulée par tous les chocs subis, depuis un certain 7 décembre 1993.

Si, hier, la mort du père nous a ravagé et déséquilibré, celle du fils nous révèle, aujourd'hui, notre extrême fragilité, mais aussi, paradoxalement, notre extraordinaire capacité à faire face, et à nous réinventer.

Rendez-vous le 1er septembre...

Alain Tailly