UJOCCI : L’élection à la présidence tourne au ‘‘clash’’

L’assemblée générale élective de l’Union des journalistes culturels de Côte d’Ivoire (Ujocci) qui s’est tenue le samedi 31 août dernier, à Abidjan-Plateau, a tourné au « clash » entre les journalistes culturels ivoiriens.

« Je me réserve le droit de ne pas reconnaître cette parodie d’élection et de porter sur les fonts baptismaux une nouvelle organisation plus représentative des journalistes culturels de Côte d’Ivoire », a déclaré Issa Yéo, candidat à la présidence de l’Ujocci, au cours d’une conférence de presse, le même samedi, à Cocody-Angré. Au moment où se tenait l’Ag élective à la maison de la presse au Plateau.

Annoncée comme l’élection de la « renaissance » après quelques années d’immobilisme, le candidat Issa Yéo a reproché au comité électoral de cette Ag élective de ne pas "jouer franc-jeu" et d’être « à la solde de son adversaire ».

« A la veille, c’est-à-dire le vendredi, le comité a refusé de mettre à ma disposition les cartes de membre, pour permettre à mes partisans d’aller au vote. Alors que des cartes ont été mises à la disposition de mon adversaire », a-t-il expliqué. Avant de dire : « Je ne pouvais pas cautionner une telle forfaiture. »

Un membre du comité électoral qui a requis l’anonymat a révélé qu’au cours de cette Ag élective, le quorum n’avait pas été atteint sur une liste électorale de près 134 journalistes culturels recensés.

Face à cette situation, marqué par l’absence d’un candidat, il a affirmé que le professeur Amoa Urbain, invité d’honneur de l’Ag a préconisé un report. Et cela, dans le souci de préserver l’unité et la cohésion au sein de la presse culturelle de Côte d’Ivoire. Cette proposition, a-t-il poursuivi, n’a pas rencontré l’assentiment du président du syndicat national de la presse privée de Côte d’Ivoire (Synappci) Guillaume Gbato qui a dirigé cette élection.

D’ailleurs, ce dernier, a-t-il indiqué, a proposé qu’une « parade » soit trouvée pour organiser cette élection. C’est ainsi que par acclamation, des journalistes culturels présents à la maison de la presse ont porté Léandre Koffi à la tête de l’Ujocci.

La réaction des journalistes culturels proches du candidat Issa Yéo ne s'est pas fait attendre. « Pour nous, l’Ujocci n’est plus un label. Et les présidents successifs après Amos Behonao ont contribué à détériorer son image », ont-ils justifié avant d'envisager la création d'une nouvelle association au cours de la semaine.

Pour sa part, le nouveau président de l’Ujocci, Léandre Koffi, a indiqué qu’il compte faire table rase du passé, repartir sur de nouvelles bases et mettre un accent particulier au cours de son mandat sur l’union et la cohésion des journalistes culturels. A l’endroit de son adversaire, il a affirmé : « C’est un frère. Nous allons nous rencontrer pour aplanir nos différends pour une association plus forte ».

CHEICKNA D. Salif

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