Tourisme/Eductour: À la conquête des Terres d’Amanar

Tourisme/Eductour: À la conquête des Terres d’Amanar

A l’initiative conjointe de la Délégation générale Afrique de l’Office national marocain du tourisme (Onmt) basée à Dakar (Sénégal) et la Direction régionale Abidjan de la compagnie aérienne Royal Air Maroc, 3 journalistes et 12 représentants d’agences ivoiriennes de voyage ont participé à un Eductour au Royaume chérifien.

Du 25 au 30 septembre donc, ils ont fait une immersion à Casablanca et Marrakech, aux côtés de leurs pairs professionnels du voyage, de l’hôtellerie et du tourisme, dans  des palaces, restaurants et sur des sites aussi insoupçonnés qu’uniques et qui justifient la réputation de destination touristique onirique, en Afrique et dans le monde, qu’est le Maroc ! Avec pour épicentre, Marrakech et ses environs, notamment, le site dit des « Terres d’Amanar ».

Dans le contexte du marketing touristique, faut-il le rappeler, un Eductour (raccourci anglais pour « Educational tour ») est un « voyage de découverte » proposé à des agents de voyage, ainsi qu’à des journalistes spécialisés dans le tourisme par des offices du tourisme ou des tour-operators. Il a vocation à faire découvrir une destination, des lieux d’hébergements et les attractions / excursions d’une destination.

Pour en revenir à la destination-phare du trip de familiarisation, disons que, première destination touristique du Maroc, donc,  la ville de Marrakech  est un centre culturel majeur et une vitrine internationale pour ce pays nord-africain. Elle accueille chaque année entre 3 et 4 millions de voyageurs désireux de découvrir les traditions ancestrales, patrimoniales, cultuelles et culturelles du royaume. Avec, en prime, l’aéroport de Marrakech Menara qui a été classé comme «le plus beau» au monde selon un récent classement de Skyteam, une alliance des plus importantes compagnies aériennes.

Marrakech, ancienne cité impériale de l'ouest du Maroc, et un centre économique majeur abritant des mosquées, des palais et des jardins. La médina, notamment, qui est une cité médiévale fortifiée et densément peuplée datant de l'Empire berbère, avec des allées entremêlées tel un labyrinthe, où les souks (marchés) animés vendent des huiles et essences dont la fameuse huile d’argan, des  étoffes, des poteries et des bijoux traditionnels. Symbole de la ville, le minaret de la mosquée maure de Koutoubia du XIIe siècle qui est visible à des kilomètres.

Mais la véritable curiosité à  découvrir, a été, incontestablement, le site des « Terres d’Amanar ». Situées à une quarantaine de kms de Marrakech, ces installations, au dire de son Pdg, Jean-François Fiquet, offrent un large panel d’activités sportives, de randonnées et culturelles. « Un site unique, qui accueille tous les publics, tranquilles promeneurs ou sportifs plus intrépides, et qui vous invite à faire une pause loin de l’agitation urbaine. Le domaine, situé sur un plateau de 120 ha perché à 1.200 m d’altitude dans le massif du Haut-Atlas, offre un panorama à couper le souffle sur le fameux mont Toukbal, le plus haut sommet d’Afrique du Nord », souligne M. Fiquet.

Le tout, idéal aussi bien pour une escapade familiale qu’un jamboree pour un team-building d’entreprise ou d’excursion scolaire. Les Terres d’Amanar proposent, tout aussi, outre des bungalows, un espace de détente avec une restauration traditionnelle marocaine, des piscines qui surplombent les vallées avec une vue magnifique au loin sur Marrakech.  Ah ! Marrakech, la bien-nommée « ville rouge »  ou la « ville ocre » en référence à la couleur rouge-terre d'une grande partie de ses immeubles et ses maisons.

Au pays des « Mille et une nuits » à Marrakech

A Marrakech, justement, où ils où ils ont pris leurs quartiers au 5 Etoiles du palace Adam Park, les participants au trip de familiarisation ont notamment visité, de jour comme de nuit, la place Jemaa el-Fna (en arabe, « place des trépassés »). Qui est une célèbre place publique au sud-ouest de la médina.

Ce haut-lieu traditionnel, populaire et animé, notamment la nuit, attire plus d'un million de visiteurs chaque année. « L'espace culturel de la place Jemaa el-Fna  est inscrit patrimoine culturel immatériel depuis 2008 (proclamation en 2001) et au patrimoine mondial depuis 1985 par l'Unesco », nous précise notre guide multi-distingué pour sa maestria : El Mahroug Hassan. Et de poursuivre, au sujet de l’historique de la ville, que Marrakech a été fondée en 1062 par Youssef Ibn Tachfin, issu des Almoravides. Dans le passé, précise-t-il, « le Maroc était connu en Orient sous le nom de Marrakech, cette appellation est d'ailleurs toujours en cours en Iran, le nom Maroc provient lui-même de de la prononciation espagnole de Marrakech : Marruecos ».

Et que dire du jardin Majorelle, un inconditionnel à voir impérativement, quasi-mitoyen de la Riad et du musée Yves Saint-Laurent?! Dans la palmeraie,  on arpente les grandes allées à l’ombre des palmiers de dattes et autres bougainvilliers. Sous des senteurs exquises d’oranger.

Les journalistes et voyagistes ont pu aussi découvrir la cuisine marocaine dite « inventive » au Dar Moha, le restaurant du chef Fedal Moha, sis au 81, rue Dar El Bacha.  C'est  un splendide Riad du début du XXe siècle ayant appartenu au célèbre couturier français Pierre Balmain où Moha a installé son restaurant. Entre autres mets, les « touristes » se sont délectés de la spécialité-maison : « Tagine de loup de mer aux mosaïques de légumes ».

Toujours, côté fourneaux, avec une note plus exotique, l’Eductour a plongé les visiteurs dans la féerie  du complexe des « Mille et une nuits  Chez Ali ». Qui propose un dîner-spectacle sous  des tentes Berbères dans une ambiance envoûtante avec, entre autres, danseuses, acrobates, cavaliers, feux d'artifices, musique folklorique...

Par ailleurs, il importe de s’immerger à Gueliz. Construit par les français à leur arrivée, Gueliz est considéré comme le quartier européen de la ville. Ce qui était initialement une zone résidentielle, s’est progressivement transformé en quartier commercial et financier après l’installation de nombreux magasins, de banques, d’hôtels, de restaurants, de cafés et de discothèques de type occidental. Dans le style des grands boulevards parisiens, l’avenue Mohammed V est l’axe principal de Gueliz et s’étend sur plus de 3 km pour rejoindre la mosquée Koutoubia dans la Médina.

Côté palaces, la zone touristique spéciale d’Agdal regroupe le plus grands nombre des 4 et 5 étoiles, golfs et autres centres de conférences. Avec un coup de cœur pour le Palm Plaza, où la directrice de la communication et du marketing, Salma Raoud, a joué la guide.

Marrakech, en définitive, s’érige comme une ville qui offre à ses visiteurs un grand intérêt culturel et aussi beaucoup de plaisir. C'est une ville unique qui se distingue de toutes les autres. Visiter Marrakech représente beaucoup plus qu'un simple tour de ville classique, mais une expérience fascinante pour tous vos sens: les couleurs, les goûts et les odeurs dont la ville est imprégnée, ainsi que la bonne humeur de ses habitants, les Marrakchis, resteront gravés dans votre mémoire bien longtemps après votre retour.

La Blanche-immaculée Casablanca : l’incontournable

Il convient de noter qu’à leur arrivée au Maroc, via l’aéroport international Mohammed V, véritable hub intercontinental avec en ce qui concerne la Côte d’Ivoire, 6 liaisons par semaine aller/retour vers Abidjan et vice-versa, les excursionnistes ont exploré comme jamais des sites à Casablanca, la capitale économique. Casablanca, la ville couverte de son immaculée blancheur. Dont la célèbre mosquée Hassan II, les hôtels Kenzi et son restaurant-piano-bar du 28e étage, Sofitel et Farah, Morroco Mall ainsi que son splendide restaurant mitoyen, Ma Bretagne, la Corniche avec le splendide hôtel Four Seasons, ou encore Les Habous. Habous ou Habbous ou Les Habous est un quartier de Casablanca érigé entre 1918 et 1955 pour faire face à l'arrivée des nombreux migrants, qui affluaient des quatre coins du Maroc et du…monde ! Et qui abrite une cosmopolite panoplie d’artisans et autres artisans d’art. Entre rencontres, ateliers et autres séances de travail, les voyagistes et journalistes ont tissé des relations à même de booster l’axe touristique ivoiro-marocain.

REMI COULIBALY