Tchin-Dan Festival 2019 : C’est reparti pour la grande fête du pagne tissé baoulé

Tchin-Dan Festival 2019 : C’est reparti pour la grande fête du pagne tissé baoulé


Les pagnes traditionnels sont un signe de reconnaissance et d’identification. Se vêtir comme chez soi est donc un élément révélateur de son estime de soi. C’est tout le sens du Tchin-Dan Festival qui vise à promouvoir le pagne traditionnel, la tenue traditionnelle, en particulier le pagne traditionnel baoulé dont les peuples Gbomi de Bomizambo et Kondeyaokro sont reconnus comme dépositaires.

L’édition 2019 de ce rendez-vous culturel a été lancée le 30 juillet au Musée des civilisations, au Plateau. Cette 5e édition qui porte sur le thème « Tenue traditionnelle et jeunesse » est placée sous le patronage du président du Sénat, Jeannot Ahoussou Kouadio, le parrainage du ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier, Kouakou Amedé et la présidence du ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman.

Prévu du 15 au 17 août 2019 dans les villages de Bomizambo et Kondeyaokro, situés dans la commune de Tiébissou, le festival, selon les organisateurs, se présente comme une plateforme pour définir les tenues traditionnelles selon les catégories d’âges, leur contribution et implication dans la société. Ces réflexions seront débattues autour du thème principal à travers des panels.

Au programme de ces trois jours de festivités, des échanges de pratiques de tissage entre les artisans baoulé, ashanti, mossi et sénoufo, l’initiation des visiteurs et des jeunes au tissage, l’utilisation du pagne traditionnel pour les tenues modernes (défilés de stylistes), la présentation des créations des artisans tisserands et des défilés en tenues traditionnelles pour jeunes et la symbolique des tenues.

Les peuples Ashanti, Mossi et Sénoufo y sont invités et partageront leurs expériences de tissage avec les artisans baoulé.
La tribu Gbomi est constituée des deux villages Bomizambo et Kondeyaokro. Ses peuples sont les premiers habitants du département et ne sont pas issus de l’immigration baoulé emmenée par la reine Abla Pokou avec qui ils ont tissé une alliance. Selon la légende, les Gbomi seraient descendus du ciel. L’endroit où ils seraient descendus est encore gardé jalousement et permet de voir des traces de pas sur les rochers et des morceaux de chaînes à l’aide desquelles ils sont descendus.

SERGES N’GUESSANT