Tarif extérieur commun: La Cedeao forme les journalistes

Tarif extérieur commun: La Cedeao forme les journalistes

Tarif extérieur commun: La Cedeao forme les journalistes

En dépit de sa mise en vigueur depuis le 1er janvier 2015, le Tarif extérieur commun (Tec) est à nouveau enseigné aux journalistes. Mais cette fois, à travers un séminaire organisé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), autour du thème: « Tarif extérieur commun de la Cedeao, ce qu’il faut retenir ».

Financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’Agence de coopération internationale allemande pour le développement (Giz), cet atelier s’articulait autour de quatre principaux points. Les aspects généraux de l’intégration et leur importance pour la région, la structure et la bonne application du Tarif extérieur de la Cedeao, le mécanisme d’accord commercial dans le cadre du Tec et les coûts et avantages du Tec.

Après la cérémonie d’ouverture faite par Aka-Anghui Stéphane, conseiller technique à l’intégration africaine, c’est Alain Kouadio, membre de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci) qui a introduit les premiers modules de formation en mettant en lumière la nuance  entre une zone de libre échange et une union douanière.

Si le premier thème a pour objectif d’éliminer l’essentiel des droits de douanes et les restrictions quantitatives à l’importation, tout en permettant à chaque pays de conserver sa politique commerciale, le second, lui, est une politique commerciale commune vis-à-vis des pays tiers qui se traduit par un Tarif extérieur commun appliqué aux importations du reste du monde.

« C’est la non harmonisation des politiques économiques financières, monétaires et sectorielles des membres de l’Uemoa qui a conduit à la dévaluation en 1994 », révèle Sogoné Bi Dama, coordonnateur du projet Tec. Qui souligne qu’après ce coup dur supporté difficilement dans l’espace communautaire, les huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ont mutualisé leurs efforts pour adopté le 12 janvier 2006 le Tec-Uemoa. Et la particularité est l’ajout du terme « économique » dans le sigle Umoa qui devient Uemoa.

Le Tec de l’Uemoa possède cinq bandes tarifaires avec 5999 lignes tarifaires. Selon Aka-Anghui Stéphane, au jour de la mise en vigueur du Tec-Cedeao en janvier 2015, les 15 Etats membres se sont accordés sur 5899 lignes tarifaires pour cinq catégories. Mais 612 lignes ont changé de catégories, 251 sont en hausse, dont 130 à la 5e bande et 361 en baisse, précise-t-il.

Pour les organisateurs de ce séminaire, la Côte d’Ivoire est le grand gagnant de l’intégration, dans la mesure où 80% de ses marchandises sont exportés vers le Mali. Cependant, ils notent que des dossiers sont encore dans le pipeline tel que la préparation du taux de renégociation des taux consolidés des Etats. Surtout que 890 lignes de la Côte d’Ivoire sont supérieures aux taux consolidés par l’Organisation mondiale du commerce (Omc).

Kamagaté Issouf
issouf.kamagate@fratmat.info