Sociétés d’auteurs africaines: Le Comité africain de la CISAC fait le point sur l’état des sociétés à Abidjan

Sociétés d’auteurs africaines: Le Comité africain de la CISAC fait le point sur l’état des sociétés à Abidjan

Sociétés d’auteurs africaines: Le Comité africain de la CISAC  fait le point sur l’état des sociétés à Abidjan

La réunion annuelle du Comité régional africain (Caf) de la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs (Cisac) qui se tient les 24 et 25 juillet 2018, à Abidjan, pour faire le point sur l’état des sociétés d’auteurs, a vu la participation de 27 sociétés du contient.

A l’ouverture de cette rencontre, le 24 juillet, à l’hôtel du District d’Abidjan-Plateau, le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, s’est félicité du choix de la Côte d’Ivoire pour la tenue de cette rencontre. Selon lui, cela n’est pas fortuit. Et se justifie par la bonne gestion du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) dont la directrice générale, Mme Irène Viera, est présidente du Comité africain de la Cisac.

«Grâce aux réformes que nous avons initiées en 2012 et au dynamisme de l’équipe dirigeante, le Burida a réussi à remonter la pente pour se hisser aujourd’hui à la troisième place des sociétés de gestion collective les plus performantes sur le continent africain», a indiqué le ministre ivoirien. Avant d’ajouter que cette bonne santé dont jouit le Burida a été possible grâce aux actions et soutien de la Cisac.

Pour lui, en faisant le choix de confier à la Côte d’Ivoire, le soin d’organiser cette double réunion du Comité exécutif du comité africain de la Cisac, démontre la confiance placée en la Côte d’Ivoire et sa société de gestion collective.

Selon la directrice générale du Burida, ces journées de rencontre sont nécessaires pour les sociétés d’auteurs qui doivent faire face aujourd’hui « à la complexité des problèmes que pose la gestion des œuvres, dans un monde où tout se dématérialise…».

Pour sa part, le directeur général de la Cisac, Gadi Oron, a fait remarquer que les artistes en Afrique ne reçoivent pas toujours le respect qui leur est dû, en ce qui concerne la législation sur la protection de leurs œuvres.  Selon lui, il y a une grande différence entre la dynamique de la culture africaine et la rémunération des œuvres. « Nous avons des économies en croissance sur le continent. C’est une opportunité pour mettre en place un nouvel environnement pour les créateurs (…) Nous devons aider nos sociétés à s’adapter au nouvel environnement numérique », dira-t-il.

Poursuivant, M. Oron a félicité Mme Irène Viera pour le  travail extraordinaire qu’elle a abattu en tant que président du Comité africain. « Vous avez été une vraie championne du droit d’auteur en Afrique », a-t-il affirmé. D’ailleurs paraphrasant le père fondateur de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, le directeur général de la Cisac a souhaité que l’Afrique intègre la culture dans son modèle de développement pour en faire un supplément de sa croissance.

Il faut souligner que le ministre Maurice Kouakou Bandaman a promis la mise en œuvre pour fin 2018, la rémunération sur la copie privée. « Avec la consommation numérique, les droits d'auteur connaissent une mutation. C'est pourquoi les autorités travaillent à compenser ces pertes. C'est depuis 1996 que la loi sur la copie privée a été votée en Côte d'ivoire. Sa mise en œuvre a été confrontée à des obstacles matériels et objectifs. Ce qui a fait que cette disposition n'a pas pu être traduite dans les faits. Une copie privée mal appliquée ne profitera pas aux artistes. Nous aurons une copie privée le plus au point », a-t-il expliqué.

Salif D. CHEICKNA
salifou.dabou@fratmat.info