Sidi Touré (ministre de la Communication et des médias): ‘’Fraternité Matin est un outil important pour le gouvernement’’

Sidi Touré (ministre de la Communication et des médias): ‘’Fraternité Matin est un outil important pour le gouvernement’’

«Je vois tout cela en termes de potentialités». Sous-sol des locaux de Fraternité Matin. Un grand hall surmonté de géantes étagères, elles-mêmes absorbées par des piles de journaux. Peu, très peu frais. Nous sommes aux Archives. «Depuis 1964, tous les numéros que nous avons faits sont stockés ici», explique Venance Konan, directeur général du groupe Fraternité Matin. Son hôte ? Sidi Touré, ministre de la communication et des media depuis le 10 juillet. «Impressionnant», lâche-t-il.

C’est la première fois, depuis quelques deux heures qu’il visite les installations du quotidien Fraternité Matin, qu’on le surprend… surpris. Parce que tout au long de la visite qu’il a entreprise hier, le ministre n’a pas donné l’impression d’arriver dans un endroit inconnu.

Conviction nette qu’il connaît le Groupe. Nos problèmes de restructuration ? Il les a suivis. Le plan social ? Le renouvellement des machines ? Sidi Touré, membre du gouvernement au moment où le Conseil des ministres se penchait sur le cas Fraternité Matin, les connaît.

Même nos machines, y compris la gigantesque rotative qui attire toujours l’attention de nos visiteurs, n’ont pas épaté Sidi Touré. C’est que par le passé, «dans une autre vie» (dixit), le ministre de la Communication a travaillé pour une industrie très voisine à l’impression papier.

Pour chaque compartiment et secteur, le ministre a lâché, en petits mots, une vision. Les archives ? «La Côte d’Ivoire a une histoire. Elle est là.» Reste à trouver les moyens de la valoriser, ajoute le porte-parole du gouvernement. Justement «nous avons pour ambition de numériser ces archives. Le Japon a accepté de nous accompagner sur cet importants projet», dit Venance Konan.

Le bilatéralisme ? Le ministre y voit une bonne voie de solutions à certaines préoccupations.

Venance Konan qui était accompagné de ses directeurs et du directeur général adjoint, Serge Nohou Abdel, peut compter sur le ministre. Pour le projet de «numériser ensemble les archives» de Sidwaya (Burkina Faso) et le Soleil (Sénégal) «ça sera quasiment toute la mémoire de l’Afrique de l’Ouest qu’on aura en Un», dira Venance Konan.

Les machines à rénover ? «Superbe idée, mais songez aussi à la formation du personnel, à avoir un partenariat avec le fournisseur qui inclut des reprises en vue d’acquérir de nouvelles machines.» Dans ce domaine, fera remarquer le ministre, les générations d’appareil sont vite dépassées...

La visite du ministre a débuté par la rencontre avec les directeurs. «Nous sommes en pleine restauration, un plan social et une réorganisation en vue de faire face à la morosité qui frappe le milieu de la presse dans le monde entier», a indiqué Venance Konan qui mise beaucoup sur le numérique, sans toutefois abandonner le métier traditionnel de journal papier. Il a présenté sommairement l’entreprise à celui qui en assure désormais la tutelle.

Le ministre découvrira les versions Tic du groupe : le journal en ligne (fratmat.info), les produits mobile (infos par sms), Frat Mat digital (le journal papier en version numérique que les abonnés reçoivent sur tout type de support numérique (ordinateur, Android, tablette). «Nous essayons d’en tirer le maximum de ressources», expliquera Josiane Abinan, chef de service Tic.

Tout ce que nous faisons à Fraternité Matin est d’abord conçu ou concrétisé par une équipe de Créa. Ces génies au doigté informatique. Après les rédactions, chute au studio Pub et service Prépresse dont «l’essentiel des activités se déroulent la nuit», précisera Patricia Holouali, directrice technique. Le ministre découvre, avec Séraphin Gnonplégou, chef de service, les travaux en cours ou quelques-uns déjà réalisés.

Le service Compo, avec ses nouvelles machines toutes numériques mais aussi les vielles, manuelles «qu’on a tenu à conserver», dixit le directeur général. «Vous faites bien de garder cette mémoire», félicite Sidi Touré.

La visite a été un peu plus longue dans le ‘’ventre’’ du groupe, la grosse usine de fabrication de papier imprimé. Tour d’horizon des machines qui forment et plient les cahiers, les massicotent, les relient, avant de faire des découpes ou apposer certaines finitions. Puis la rotative utilisée pour les grands tirages.

Dernier étape de la visite hier du ministre Sidi Touré ? Une séance de travail avec le directeur général et son adjoint. Agrémenté d’un sympathique cocktail.

Bledson Mathieu