Résolution de conflits: Le Centre Kofi Annan s’imprègne des mécanismes traditionnels en Côte d’Ivoire

Résolution de conflits: Le Centre Kofi Annan s’imprègne des mécanismes traditionnels en Côte d’Ivoire

Composée de deux chercheurs, en l’occurrence Dr Kwaku Danso et Franck Onyere, la délégation était présente le jeudi 6 décembre 2018, dans les locaux de l’Université Charles Louis de… Montesquieu (Uclm) pour s’enquérir des recherches du professeur Urbain Amoa en matière de gouvernance et de mode de gestion des conflits en Afrique traditionnelle.

Enseignant-chercheur, spécialiste, notamment des us et coutumes africaines, il a mis à profit l’occasion pour faire un tour d’horizon de ses recherches. En faisant un flash-back sur le Festival de la route des reines et rois, il a mis l’accent sur les dispositifs et mécanismes africains au cœur de la résolution des crises: alliances à plaisanterie, tribunaux coutumiers, rituels traditionnels, forêts et masques sacrés, funérailles, mariages, rois et chefs communautaires, etc.

Il a dit qu’il serait judicieux d’enseigner à l’Ena, dans les écoles de formation de police, de gendarmerie ou des douanes, notamment l’organisation administrative et sociale de la royauté et de la chefferie traditionnelle. Car les rois et chefs sont les gardiens du temple de la tradition africaine, par ailleurs, maillons essentiels de l’administration moderne. Pour lui, une fois sur le terrain, les agents sortis de ces écoles, n’hésitent pas à bafouer leur autorité.

Le chercheur Urbain Amoa a aussi lancé un appel à l’endroit du Centre international Kofi Annan, pour solliciter son aide en vue de la rédaction de «l’Encyclopédie des civilisations africaines», condensée des actes des colloques organisés au cours des éditions du Festival de la routes des reines et des rois, de 2003 à 2013. Dans la même veine, il a indiqué que la création d’une université des rois et chefs d’Afrique, est un projet qui lui tient à cœur.

Au total, c’est fort enrichie que la délégation a pris congé du professeur Urbain Amoa. «Nous nous sommes rendus compte que les conflits sont assez complexes. Par conséquent, il convient d’utiliser plusieurs chemins pour les résoudre. C’est pourquoi il ne faut pas négliger les méthodes propres aux cultures africaines», a expliqué Dr Kwaku, chercheur associé, membre de la délégation.

Inauguré en janvier 2004, le Centre basé à Accra, a pour objectif de «former les militaires, les agents de police et le personnel civil des pays de Cedeao (…) dans le domaine des opérations de maintien et de soutien de la paix», peut-on lire sur son site internet. Le Kaiptc a dispensé plus de 400 formations et formé plus de 13 500 personnes d’origines diverses.

Marcel APPENA
marcel.appena@fratmat.info