Protection du patrimoine culturel : Des volontaires disent non à la culture du vide !

Protection du patrimoine culturel : Des volontaires disent non à la culture du vide !

Protection du patrimoine culturel : Des volontaires disent non à la culture du vide !

L’Unesco, l’Ambassade de nFrance, le bureau d’Interpol, le musée des civilisations, la fondation Tapa, le ministère de la Culture et de la Francophonie, celui de l’Education nationale, l’association Art sans fric, initiatrice du projet, la fondation Orange, principal mécène, ont tous dépêché un représentant, dans l’enceinte du musée des civilisations, pour ratifier, le week-end dernier, le manifeste pour la collection fantôme.

Cette collection fantôme vise à refuser de laisser partir sans réaction les pièces volées en pleine crise postélectorale de mars 2011. 121 pièces uniques parmi lesquelles des pendentifs en or, des colliers du 17ème siècle, des poids à peser l’or, des textiles, des insignes royaux mais aussi des statuettes et masques Krou, Sénoufo, Dan, Baoulé, Lobi, Odjoukrou, Agni et Aky.

Né en appui du cri poussé par Memel Silvie Kassi, la directrice de l’espace pillé, cette collection a vu le jour grâce à l’association Art Sans fric de Fodé Sylla et Zoé Noel qui mènent les actions dans l’hexagone. C’est ainsi qu’à la suite du lancement d’Abidjan, le 4 janvier 2017 dernier, un autre lancement avait été fait le 30 mars 2017, au 128, rue Lafayette 75010, dans l’espace culturel ‘‘La colonie’’.

Les soutiens se font de plus en plus nombreux. Christiana Goh (chanteuse) et Catherine Capozzi (guitariste) ont grâce à leurs  prestations du week-end dernier, rallongé la liste des artistes tels que Babenga (balafoniste), Bee Joe et Placide Konan (slameurs), Soro Pehart (plasticien), Dorris Haron Kasco (photographe, cinéaste), Rock Banzouzi, (comédien et chanteur), Amael Mavoungou (chorégraphe).

Artistique, ce projet se  veut désormais éminemment éducatif et moral. Aussi s’est-il déployé au niveau pédagogique avec la participation d’une école française et de deux écoles d’art ivoiriennes pour la phase pilote. Il s’agit du Service Art visuel de l’Agglomération Grand Paris Sud et du Centre Technique des Arts Appliqués de Bingerville (CTAA) et du Département des Arts de l’Université Félix Houphouët Boigny. Pour toutes ces raisons l’on peut être rassuré de conjurer ce sort d’amputation de la mémoire de tout un peuple.

ALEX KIPRE