Prix Ivoire pour la littérature africaine 2018: Dernière ligne droite pour une édition en 3 temps-forts

L’icône de la littérature africaine, Emmanuel Dongala, est très attendu à Abidjan par la communauté des Belles-lettres.
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Prix Ivoire pour la littérature africaine 2018: Dernière ligne droite pour une édition en 3 temps-forts

Pour sa 11e édition, la grand-messe des Belles-lettres du continent et de ses diasporas, le Prix Ivoire pour la littérature africaine d’expression francophone, met, comme à l’accoutumée, les petits plats dans les grands pour revêtir, plus que jamais, son épithète de plus grand rendez-vous annuel du livre et de la littérature avec la langue française comme véhicule, sur le continent.

Un rendez-vous, en trois dimensions actancielles, placé depuis plusieurs éditions, sous le patronage ad vitam aeternam du président du Parlement ivoirien, Guillaume Soro. Outre le patronage du président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, la présidence de la cérémonie sera assurée par l’écrivain Maurice Bandaman, ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie.

Sur trois jours donc, du 8 au 10 novembre, sur trois sites, l’Association Akwaba Culture et ses partenaires cristalliseront toutes les attentions de la chaîne du livre. Et c’est le Forum littéraire, le 8 novembre, à l’Institut français d’Abidjan-Plateau qui donnera le la, avec à la clé, le dénouement du concours de culture littéraire des écoles.

La Dictée des grandes plumes

Après quoi, place sera donnée la Dictée dite « d’Isabelle », du prénom de la présidente d’Akwaba Culture, Isabelle Kassi-Fofana, Ambassadeur de bons offices de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) avec Sunu Assurances le 9 novembre, à la Bibliothèque nationale, toujours à Abidjan-Plateau.

En réalité, il s’agira d’un concours d’orthographe à partir d’un texte extrait de l’ouvrage d’un grand auteur ivoirien et s’adresse aux grandes plumes que sont les écrivains, journalistes, critiques, professionnels et amateurs de la chaîne du livre.

Chacun des participants à la « Dictée » peut demander à s'inscrire en « Hors-compétition ». Le plus important, à en croire Henri N'koumo, Directeur du Livre et de la Lecture au ministère de la Culture et de la Francophonie, « c'est de prendre part à la compétition pour se mesurer à soi-même. Les inscriptions sont libres, gratuites. Elles commenceront à 16h15; la dictée débutera à 16h50 ».

Sur un air de « Jazz et vin de palme »

Faut-il le noter, cette année, les « Invités spéciaux » du Prix Ivoire, sont le célébrissime écrivain camerounais, Emmanuel Dongala dont les ouvrages aux programmes scolaires dans bien des pays, ont rythmé des générations d’élèves depuis plus de trente ans en Afrique, notamment « Jazz et vin de palme » et le journaliste Français Yvan Amar dont l’émission « La danse des mots », est un incontournable de la promotion de la langue de Molière sur les médias majeurs.

Tous les deux seront donc présents aux différentes articulations de l’évènement. Dont le clou, sans nul doute, est la soirée qui dévoilera le lauréat de l’un des plus prestigieux prix littéraires de l’aire francophone en l’espace d’une décennie. Les écrivains Fatou Diome (Sénégal) et Wilfried Nsondé (Congo) sont les « Invités d’honneur ».

Les 6 finalistes à la loupe

49 ouvrages en provenance de 12 pays ont été régulièrement enregistrés pour l’édition 2018 et ont fait l’objet de lecture par le pré-jury composé des critiques littéraires Michel Koffi (président), Auguste Gnaléhi, Serge Grah, Henri N’Koumo. L’écrivain Were Were-Liking (Prix Noma 2005) est le président du jury final chargé de la désignation du lauréat parmi les 6 finalistes.

Il s’agit, par ordre alphabétique, de: Nadia Essalmi (Maroc), « La révolte des rêves », récits, Tanger, Virgule Editions, 2017, 230 p) ; Gauz (Côte d’Ivoire), « Camarade Papa », roman, Paris, éd. Le Nouvel Attila, 2018, 251 p) ; Nabil Haidar (Sénégal), « Les Cèdres sauvages », roman, Dakar, éd. Khoudia, 2017, 236 p) ; Ndèye Fatou Kane (Sénégal), « Vous avez dit féministe ? » essai, Dakar, éd. L’Harmattan-Sénégal, polar, 2018, 105 p) ; Azzedine El Matine (Maroc), « Slimane, le jardinier des mots », roman, Casablanca, éd. La Croisée des chemins, 224 p ; Mohamed Tohiri (Comores), Splendeurs et misères d’un bigame, La véritable vie d’Allan Marouani, roman, éd. Panafrika/ Silex/ Nouvelles du Sud, 2018, 130 p.

Conformément au règlement, le lauréat recevra son prix d’un montant de 2 millions de F CFA. Et selon l’accord établi avec le Salon du livre de Genève (Suisse), il sera l’invité dudit Salon en 2019.

Créé en 2008 par Akwaba Culture, une association de droit ivoirien, le Prix Ivoire récompense les auteurs émergents d’Afrique et des diasporas africaines, question de les accompagner sur les scènes littéraires internationales. Il est parrainé par le ministère de la Culture et de la Francophonie de Côte d’Ivoire, l’Organisation internationale de la Francophonie, l’Ambassade de France à Abidjan et la Librairie de France Groupe de Côte d’Ivoire.

REMI COULIBALY