Presse: Le SYNAPPCI ‘‘exige la démission’’ de Raphaël Lakpé du CNP

Guillaume Gbato, SG du SYNAPPCI
Guillaume Gbato, SG du SYNAPPCI
Guillaume Gbato, SG du SYNAPPCI

Presse: Le SYNAPPCI ‘‘exige la démission’’ de Raphaël Lakpé du CNP

 Presse: Le SYNAPPCI ‘‘exige la démission’’  de Raphaël Lakpé du CNP

« Nous exigeons la démission du président du Conseil national de la presse, Raphaël Lapké (…) S’il ne veut pas le faire nous demanderons au Chef de l’Etat Alassane Ouattara de ne plus lui renouveler sa confiance ».

C’est en ces termes que le secrétaire général du syndicat national de la presse privée de Côte d’Ivoire (Synappci), a réagi suite à la décision N°006 du 02 juillet du Conseil national de la presse (Cnp), le suspendant pour 6 mois d’écriture.

Réuni, ce lundi 20 juillet 2015, à son siège à Adjamé-Abidjan, le bureau exécutif national (Ben) du Synappci a réitéré son soutien à son secrétaire général Guillaume Gbato. Et lui a également demandé d’utiliser les voies de recours offertes par la loi afin de faire suspendre la décision  du Cnp et ensuite la faire annuler.

Lorsque le Conseil déclare que « par ses non comparutions injustifiées, M. Guillaume Gbato a empêché le Cnp d’accomplir ses pouvoirs d’investigation octroyés par la loi et, partant d’exercer ses attributions à lui dévolues par la loi » (Article 3, alinéa 3 de la décision du Cnp), l’accusé rétorque : « Le Cnp a fait croire qu’elle s’est auto-saisi le 8 mai 2015 alors que la procédure remonte plutôt au 13 avril 2015 ».

En effet, la convocation N° 0538 /CNP/SG du 8 mai était relative à l’affaire en rapport avec l’édition du 10 mars  2015 du bihebdomadaire « L’Eléphant déchaîné ». Alors que celle du 13 avril était en rapport avec une saisine du Collectif des membres du Ben du Synappci en date du 29 mars 2015.  M. Gbato a dit ne pas comprendre pourquoi le Cnp n’évoque pas cette partie de la procédure.

D’ailleurs, il a brandi un courrier que le Synappci a adressé au Cnp dans lequel le syndicat a donné sa position sur cette saisine. D’où vient-il l’idée qu’il a refusé de se présenter devant le Cnp, s’est-il interrogé ?

S’agissant de l’affaire de détournement de deniers au sein de ce syndicat évoqué lors de la procédure, le secrétaire général du Synappci, a affirmé que le Conseil n’a pas le pouvoir de statuer sur le sujet. Car nulle part dans ces prérogatives il n’est  mentionné que le Cnp est le « contrôleur budgétaire des fonds publics alloués aux organisations professionnelles de la presse ».

Très acerbe, M.Gbato a qualifié la décision du Cnp "d'irrégulière, d'illégale et d'abus d'autorité". "Le travail du Cnp n'est pas de gérer les organisations syndicale de la presse", a-t-il affirmé et de s'interroger: " Si le secrétaire général du Synappci était un animateur radio comment le Cnp allait-il le suspendre?"

Signalons que selon le journaliste Sam Wakouboué ex-trésorier général du Synappci, auditionné par le Cnp, « le secrétaire général de ce syndicat aurait détourné à des fins personnelles des biens du Fonds de soutien et de développement de la presse (Fsdp). En l’occurrence, un véhicule de marque Peugeot 406 de couleur grise vendue à 1.300.000 FCFA… »

Au cours de la conférence de presse l’acte de vente brandi par M. Gbato indique clairement que le véhicule a été vendu par M. Wakouboué  avec la mention que cela a été fait avec le consentement du secrétaire général du Synappci. Ce que ce dernier  a d’ailleurs démenti.



CHEICKNA D. Salif

salifou.dabou@fratmat.info