Presse écrite : Le CNP suspend 35 journaux ivoiriens

Le CNP entend faire respecter la loi
Le CNP entend faire respecter la loi
Le CNP entend faire respecter la loi

Presse écrite : Le CNP suspend 35 journaux ivoiriens

Presse écrite: Le CNP suspend 35 journaux ivoiriens

Aux termes d’une mission démarrée depuis le 23 octobre 2012 et qui a concerné 60 entreprises de presse, le Conseil national de la presse (Cnp) a indiqué, ce lundi 10 juin, que seul neuf (9) de ces entreprises respectaient les réglementations en vigueur.

Délibérant le 6 juin en sa 13e session, le collège des conseillers du Cnp a décidé de sévir en adressant des mises en demeure à 43 entreprises (celles-ci ont 15 jours pour se mettre en règle) et 34 autres ont été suspendues  (elles ne paraîtront que lorsqu’elles seront en règle).

« Il y a quatre catégories d’entreprises de presse. Celle respectant l’ensemble des critères légaux fixés par le Cnp, celles respectant au moins les trois quarts de ces critères, celles ne représentant pas les caractéristiques d’une entreprise de presse et enfin celles ayant disparu du marché et susceptibles d’y revenir à tout moment », a indiqué Raphaël Lakpé, président du Cnp.

Selon lui, toute entreprise de presse devrait remplir certaines conditions. « La détention par le rédacteur en chef, le rédacteur en chef adjoint et le secrétaire général de la rédaction de la carte d’identité de journaliste professionnel. Le pourcentage des journalistes professionnels au sein des rédactions doit être supérieur à 50%. La délivrance des bulletins de salaire aux journalistes professionnels et la rémunération de ceux-ci selon la convention collective ».

A ces conditions, il faut ajouter: « la déclaration de l’entreprise et celle des journalistes professionnels à la Cnps, la justification par l’entreprise du dépôt de la déclaration individuelle des salaires annuels (Disa) à la Cnps et enfin l’attestation du dépôt des états financiers à la direction générale des impôts au titre de l’année 2012 par l’entreprise ».

Outre le quotidien Fraternité matin édité par la Snpeci, les éditions Yassine Édition (l’Expression), Nord-Sud Communication Sarl (Nord Sud quotidien), la refondation (Notre voie, l’alternative, Bolkotch), Asec Mimosas Communication Sarl (Asec mimosas), Gbich édition (Go magazine, Gbich), Action+ Abidjan (supersport, first elite) et MultiConsult Gestion (Pme magazine, Jalo, Tribune de l’économie) respectent les critères susmentionnés.

Les autres grands titres tels que Le Patriote, Le Nouveau Courrier, L’Intelligent d’Abidjan, Soir Info, L’Inter sont sur la liste des journaux suspendus. Les entreprises éditrices de ces journaux ont 15 jours pour se mettre en règle.

« Cette activité de régulation économique des entreprises de presse par le Cnp vise à assainir le marché de la presse. Et ce, pour instaurer un climat de concurrence loyale, valoriser la fonction de journaliste professionnel et de professionnel de la communication, encourager le management rigoureux des ressources humaines, le civisme fiscal et inciter les entreprises du secteur à remplir leurs obligations sociales », a conclu Raphaël Lakpé.
 

Ouattara Ouakaltio