Presse : Le Cnp demande aux entreprises irrégulières de respecter la loi

Raphaël Lakpé, président du Conseil national de la presse.
Raphaël Lakpé, président du Conseil national de la presse.
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Presse : Le Cnp demande aux entreprises irrégulières de respecter la loi

Tenant compte des difficultés économiques régulièrement évoquées dans le secteur, le Conseil national de la presse (Cnp) a décidé d’accorder un moratoire de deux mois, allant d’avril à mai, aux entreprises de presse en situation irrégulière pour se conformer à la loi. Passé ce délai, la loi sera appliquée dans sa rigueur». Ces propos ont été tenus, hier, au cours d’une conférence de presse, au siège de l’organe de régulation, aux Deux-Plateaux, par le président du Cnp, Raphaël Lakpé. Il rendait ainsi compte d’une mission d’évaluation des entreprises de presse réalisée par ses services du 23 octobre au 3 décembre 2012. Laquelle mission avait pour but d’évaluer la gestion, de contrôler la gouvernance des entreprises et de recueillir leurs attentes.

La rencontre d’hier a été l’occasion pour Raphaël Lakpé de faire le point sur la santé économique des entreprises de presse. A cet effet, il a informé qu’il a déployé, sur le terrain, cinq équipes afin de renseigner l’opinion sur l’application de la convention collective, la déclaration des employés à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), la détention de la carte d’identité de journalistes professionnels par le rédacteur en chef, le rédacteur en chef-adjoint ou le secrétaire général de la rédaction et le contrôle du quorum de professionnels pour l’animation d’une rédaction.

Au terme de cette mission, il a fait savoir que 35% des rédacteurs en chef des 70 journaux visités sont détenteurs de la carte de journalistes professionnels, soit environ 50% ; dix-sept rédactions sur 70 comptent une équipe composée en majorité de journalistes professionnels, soit 25% ;  22 entreprises de presse ont montré la preuve que leurs journalistes professionnels sont payés à 1400 points au niveau de la convention collective ; 25 entreprises ont pu déclarer leurs personnels à la Cnps, soit 34%.

Au total, le président du Cnp a déclaré que sur 22 quotidiens, seuls 10 titres édités par huit entreprises de presse remplissent les quatre conditions. Tandis qu’au niveau des hebdomadaires et autres périodiques, seuls deux titres édités par deux entreprises respectent les conditions légales.

Suite à ce constat, Raphaël Lakpé a affirmé que la situation économique des entreprises est alarmante puisque la quasi-totalité se trouve dans l’informel. Tout en encourageant celles qui respectent leurs engagements vis-à-vis de la loi, il a  appelé les autres à satisfaire à leurs obligations de déclaration à la Cnps.

Issa T. Yeo