Pr. Yao-Edmond (Ecrivain): ‘‘La société civile vaut autant que la société politique’’

Yao-Edmond Kouassi ‘‘Colonisations et société civile en Afrique ’’ paru chez l’Harmattan.
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Pr. Yao-Edmond (Ecrivain): ‘‘La société civile vaut autant que la société politique’’

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La société civile vaut autant que la société politique comme sujet de l’histoire… », mentionne en bonne place le Professeur Yao Edmond Kouassi dans son ouvrage intitulé  ‘‘Colonisations et société civile en Afrique ’’ paru chez l’Harmattan.

L’ouvrage de M. Yao constitue une véritable étude sur l’Afrique. Il y traite des sujets se rapportant à l’Etat de droit, à l’intégration démocratique nationale et post-nationale. Egalement, il passe au peigne fin les notions sur l’éthique, la confiance institutionnelle, la société civile, les droits de l’homme.

Aussi explique-t-il par la métaphore de la colonisation, l’érosion de la culture, de la société et de la personnalité.

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ne telle colonisation, à en croire l’auteur, renvoie au « modèle colonialiste historique et classique ». Toute chose qui a consisté en la désagrégation des sociétés archaïques par des conquérants issus de sociétés étatisées. Ce qui d’ailleurs a entraîné la déréglementation des cadres tribaux et le calvaire des colonisés. Pour lui donc, le défi politique majeur pour l’Afrique est la décolonisation systémique. Qui doit se faire sur les cendres de la colonisation historique.

Cela ne sera possible qu’avec des citoyens volontaires, des sociétés civiles vivaces ou ne sera pas, à moins d’attendre le salut de l’Afrique d’un État interventionniste.

« L’habitude de la liberté qui confère à l’homme de la cité l’effectivité de son statut de citoyen est aussi l’index de l’intellectuel qui a appris les coutumes de la liberté pour savoir s’en servir à son propre profit, mais également au profit des autres. Point n’est alors besoin, dans ce contexte, d’intellectuels de gauche, de droite ou de l’Universel. La médiation intellectuelle dans les espaces étatiques post-coloniaux est si décisive qu’elle porte en creux l’attitude largement discutable des élites africaines », explique l’auteur (P. 154-155).

Yao-Edmond Kouassi, maître de conférences en philosophie politique, sociale et juridique, est enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké.


CHEICKNA D. Salif

salifou.dabou@fratmat.info