Peinture : Les femmes africaines, gardiennes des valeurs, dans le viseur de Flora Goli

Peinture : Les femmes africaines, gardiennes des valeurs, dans le viseur de Flora Goli


Placée sous le thème  « Femmes africaines, gardiennes des valeurs », cette exposition laisse étaler au grand jour le talent de l’artiste peintre qui, comme un ermite, tisse sa toile et travaille à se trouver une identité artistique.

 « Je suis très heureuse d’exposer aujourd’hui mes nouvelles collections. J’invite tous ceux qui aiment le beau à venir se procurer un tableau, car la peinture exprime la vie », a-t-elle commenté lors du vernissage. Pour arriver à ce niveau, la native de Tiassalé, petite fille renfermée, qui trouvait son bonheur dans la lecture et le dessin, a fait du chemin.

Sa passion innée pour la peinture la pousse à se former. Elle fait ses classes dans les institutions formant aux métiers de l’art. Parallèlement à ses études au  Collège Bessio De Lambert de Dabou, elle apprend la pratique du dessin et de la peinture au Petit Conservatoire de Dabou.

En 1998, la rencontre de Flora Goli avec le célèbre artiste peintre Youssouf Barth donne une autre orientation à sa vision de l’art pictural. Son maître lui inocule à son tour sa passion de la peinture et travaille avec elle dans son atelier pendant qu’elle poursuit sa formation théorique au Centre technique des arts appliqués de Bingerville.

Elle en ressort en 2002 avec le Brevet technique des arts (BTA). Altruiste, elle s’engage, deux ans durant,  dans la formation des jeunes  à travers des ateliers dits ‘’Ateliers de vacances’’ auprès du grand peintre Augustin Kassi. Le style de Flora s’affûte au contact des grands maîtres et grâce à son expérience personnelle.

Subjuguée depuis l’enfance par la diversité, la beauté et le charme de ses sœurs dans l’harmonie d’une famille de 14 enfants, Flora a fini par faire de la femme son centre d’intérêt personnel. La femme, cet être pluriel et son univers, est omniprésente dans sa peinture.

Son style ‘’d’impersonnalisation personnalisé’’ offre à chacun la possibilité de s’identifier ou de se projeter un visage familier. Le pagne, étoffe africaine, est la clé de voûte de sa peinture.

 L’artiste l’utilise dans ses collages qu’elle associe à des matériaux de récupération pour célébrer la beauté africaine et l’appartenance culturelle. C’est donc une Flora Goli aujourd’hui aguerrie qui scrute l’horizon avec  optimisme dans son art qu’elle couple à des actions humanitaires en faveur d’enfants désœuvrés et de familles en situation de faiblesse.

Faut-il le noter, Flora Goli a, à son actif plusieurs expositions collectives afin de présenter ses œuvres, entre autres, Abidjan Arts Festival (2014), Afterwork Blamo’O (2018), Abidjan Pagne Festival (2018).

SERGES N’GUESSANT