One-woman-show/Izabella Maya : Un talent à « Origine non contrôlée » !

Izabella Maya, un talent à l’impertinence hilarante et constructive, fierté ivoirienne, reconnaissance française, qui n’a pas fini d’étonner le monde…
Izabella Maya, un talent à l’impertinence hilarante et constructive, fierté ivoirienne, reconnaissance française, qui n’a pas fini d’étonner le monde…
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One-woman-show/Izabella Maya : Un talent à « Origine non contrôlée » !

One-woman-show/Izabella Maya : Un talent à « Origine non contrôlée » !

Elle brille de mille feux, depuis environ 6 ans, au firmament des planches et du 7e art en France. Même si elle n’a pas encore obtenu un quelconque graal, Izabella Maya, comédienne et actrice, une Franco-ivoirienne qui fait la fierté des arts vivants, aussi bien sur les rives de La Seine que sur les berges de la Lagune Ebrié, séjourne à Abidjan pour partager son savoir, savoir-faire et savoir-être, avec ses homologues ivoiriens, notamment par des cours d’art dramatique qu’elle dispense à de jeunes comédiens. Mais aussi et surtout, elle prépare la représentation d’un One-woman-show…unique, le 5 octobre, au Goethe Institut d’Abidjan-Cocody, en une soirée privée. « En attendant », confie son manager, Esther Thomas Dagri du label Fleed Prod, « une véritable tournée ivoirienne, puis africaine, qui devrait débuter d’ici la fin de 2018 ».

Intitulé « Origine non contrôlée », ce spectacle d’1h 15 minutes, Izabella Maya qui en est l’auteure, l’a écrit en 2017 et l’a joué pour la première fois, le 20 janvier 2018, avec la mise en scène assurée par la Grecque Eleni Laiou, avec pour régisseur et directeur photo, Steve Lorcy, en France. Avant de tourner à Avignon, Strasbourg, puis au Benelux…

La trame actancielle évoque la vie d’une jeune ivoirienne passionnée de droit et qui envisage de défendre la cause des opprimés. Cependant, dans une Côte d’Ivoire secouée par des conflits à répétition et en proie à une incertitude quant à un avenir professionnel, elle est perçue par sa communauté comme l’unique espoir de lendemains qui chantent pour tous et chacun. Tous et chacun l’exhortent à l’exil socioéconomique, à l’immigration ver l’hypothétique Eldorado que constitue l’Hexagone. Au fil d’un humour corrosif, sans langue de bois, avec une interaction plus que vivante avec son (ses) public (s). À cet effet, confie Izabella Maya,   « par la magie du théâtre donc de la scène qui opère, on peut aborder des problèmes très sérieux, graves-mêmes, et s’adapter au public, improviser, mais toujours garder le fil de son discours ». Cela dit, elle avoue balancer, en termes de préférences, entre le cinéma et le théâtre. Car, avoue-t-elle, le 7e art permet d’emporter dans la pérennité le souvenir d’une image, d’un film.

Pour en revenir à la quasi-similitude du synopsis et de sa trajectoire personnelle, entre Abidjan et Paris, celle qui a été nourrie à la sève de l’art de Thémis et qui a fait ses classes dans un cabinet d’avocats parisien, et à l’aune de personnages aux caractères aussi bien trempés que certains de ses proches, avoue l’inspiration du vécu au service de la fiction.

Face aux allégations de ghettoïsation des acteurs « Blacks » en Occident, Izabella Maya, actrice, comédienne et professeure de théâtre, notamment reconnue pour ses rôles dans des productions cinématographiques telles que « Fastlife » ou « Le Magicien et les Siamois » dans lesquelles elle jouait respectivement aux côtés de Thomas Ngijol et Gérard Depardieu, soutient qu’il faille faire primer l’universalité du message, du jeu. Etant entendu, à l’en croire qu’être « Noir(e) » est une réalité qu’il faut assumer. Toutefois, confie Izabella Maya, être Noir « demande 5 fois plus d’effort pour se faire une place au soleil ».

Pour ce qui est de sa présence régulière dans son pays d’origine, l’auteure et interprète de « Origine non contrôlée », assume tel un gant aimanté et chevillé au corps, ses origines. A preuve, elle arbore avec une certaine fierté, son nom Maya qui signifie « C'est moi qui l'ai mise au monde » en gouro, une ethnie du Centre-ouest de la Côte d'Ivoire. C’est donc à juste titre qu’elle transmet aux plus jeunes ce qu’elle a reçu d’ici et d’ailleurs.

Toute choses que les férus des planches auront l’occasion de voir, révèle Christophe Kassi, responsable de la communication, dans une adaptation, in situ, lors du show du Goethe et bien après…ailleurs.

REMI COULIBALY