Obsèques d’Arafat Dj : Le vœu de Daishikan de remplir le stade FHB " exaucé "

Obsèques d’Arafat Dj : Le vœu de Daishikan de remplir le stade FHB " exaucé "

Il y a enfin les artistes que l'on nomme  " conceptuels " dont le travail explore avec méthode et minutie une ou plusieurs idées qui se retrouvent à répétition comme constantes de leur travail. C’est le Cas de Houan Anges Didier alias Dj Arafat qui a été arraché à l’affection de ses fans (chinois) le 12 aout dernier lors d’un accident de moto.

Les obsèques de l’artiste qui ont débuté, hier, au stade Houphouët Boigny ont « fait mouche » en terme de mobilisation du monde.  Son vœu de se produire au stade FHB quand il vivait a finalement été réalisé mais cette fois dans un hommage. Un hommage qu’il ne verra malheureusement pas. Tout contre fait, le "roi du coupé décale" dernier,  a rempli le stade FHB.

Dans quelle ambiance et atmosphère a débuté « cette fête à Arafat ».

Sécurité

Depuis des accès stratégiques au stade à plus de 300 mètres, des barrières de fouilles sont  dressées pour filtrer les entrées. Des agents de sécurité du comité d’organisation effectuent les premières fouilles suivies de celle des agents de police. Les mains en l’air, toute personne est palpée avant d’avoir accès au stade. Un exercice qu’un chinois peut subir deux ou trois fois.

Presque sur le tout le territoire de la commune du Plateau, des chars, des cargos et des blindés des forces de sécurité sont stationnés avec des agents prêts à toutes éventualités. Ajouter aux forces de sécurité des postes d’alerte et de premier secours (Paps). « Nous avons secouru des personnes qui ont eu de petits malaises. Ces personnes n’ont pas mangé depuis le matin avant de venir et d’autres sont tombées dans les paumes », a relevé N’Gbé Jean Jacques, président des secouristes de Côte d’Ivoire. En sommes la sécurité a été garantie dans toute sa forme. « Arafat, tu es champion. Même un meeting de président n’est pas sécurisé comme tel », s’est étonné un fan.

Paradent de motards dans le plateau

« Mort suite à un accident de moto, quoi de plus normal de lui rendre un hommage par cet engin qui l’a arraché à notre affection. Nous sommes venus d’Abobo, Koumassi, Yopougon, Adjamé, Marcory avec nos motos pour dire à Daishikan qu’il n’est pas mort. Nous sommes avec lui, il restera à jamais gravé dans nos mémoires », a déclaré le motard Sexy le chinois de Marcory. Il faisait partie de cette cohorte de jeunes gens qui faisaient la démonstration de moto. Selon eux c’est leur manière de rendre leur dernier hommage à l’artiste.

Et les chinois envahissent tout le plateau !

Venus de toutes les communes d’Abidjan et des villes de l’intérieur, les fans d’Arafat Dj appelés « chinois » ne veulent pas se laisser conter le dernier hommage à leur idole.  Des convois venus de certaines villes de l’intérieur ont déposés des chinois avides de chanter et de veiller pour rendre hommage à l’artiste. 

« Je suis chinois, je le resterai », « Hommage à Arafat, un artiste ne meurt jamais »,  « 2 fois koraman », tels sont quelques messages que l’on pouvait lire sur des bandeaux et tee-shirts portés fièrement par ces chinois pour d’autre vêtus en blanc et pour certain en noir. « Je Viens de Yamoussoukro. Je suis là pour assister aux obsèques du roi du coupé décalé. Celui qui ne sera jamais égalé », a affirmé Koffi Adolphe descendu d’un convoi venu de la capitale politique de Côte d’Ivoire. « Je suis une chinoise. Je viens de Bassam et je suis là pour assister à la veillée artistique pour rendre hommage à Arafat Dj. Je suis là depuis 8h », a pour sa part relevé miss Aminata Sidibé.

Un moment pour réaliser de bonnes affaires

Dans le périmètre du stade, des vendeuses et vendeurs de gadgets à l’effigie d’Arafat Dj et sandwiches ainsi de l’eau et des boissons gazeuses font de bonnes affaires. « Nous sommes là depuis 10 h. Nous proposons des sandwiches et de la boisson. Ça va. Me concernant je peux dire que d’ici 20h je pourrai épuiser mon stock de 300 pains », s’est réjoui la vendeuse Affou. B.

Dans le stade comment les chinois se sont comportés avant le grand show

Nous sommes à 15h 35 des chinois continuent de faire leur entrée. La tribune lagunaire affichait presque plein. La tribune officielle quant à elle continuait de recevoir des officiels, la presse, des personnes du showbiz. En bas de la tribune était dressée une bâche pour recevoir des autorités, la famille de l’artiste. 

Côté virage gauche affichait lui aussi moitié plein. Par contre le côté virage droit recevait des chinois à contre goute parce que le podium fait dos à cette tribune. Ce qui n’était pas du gout des fans qui désertaient ce côté et se chercher des places dans les autres tribunes. Dans le stade la sécurité était « haut de gamme ».

Des officiers de différents corps de l’armée étaient visibles. Des véhicules de secours des pompiers, des secouristes étaient aussi là. Au centre du stade était dressé un dispositif pour recevoir le cercueil de l’artiste.  A 16h 12 le premier show pouvait commencer. Des artistes de tous genres musicaux vont défiler sur le podium pour rendre hommage à Arafat. 

Parmi ces artiste figurait Zeben avec son harmonica va passer en revue des titre d’Arafat que les chinois vont reprendre en cœur accompagné des pas de danses et de cris. La tension va monter quand les Disque-jockey d’Arafat vont mixer des sons à succès de Zeus. Ainsi, de titres comme « Dosabado, Djessimidjeka, freestyle atalakou ou moto moto vont se fredonner, se danser. En fait, l’hommage au commandant Zabra était une fête. A 17h30, les artistes «  chauffaient les chinois » le temps que le grand show débute à 21 h avec des grandes pointures de la musique africaine.

JEAN BAVANE KOUIKA