Musée de Zaranou: Un site touristique qui n’attire plus de visiteurs

Le musée de Zaranou
Le musée de Zaranou
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Musée de Zaranou: Un site touristique qui n’attire plus de visiteurs

Musée de Zaranou: Un site touristique qui n’attire plus de visiteurs

Le musée de Zaranou, site touristique de référence dans la région de l’Indénié-Djuablin situé à 45 km au sud-est d’Abengourou, n’est plus que l’ombre de lui-même. Les visiteurs ne s’y intéressent d’ailleurs plus.

Créé en 1968, ce musée est logé dans l'ancienne résidence du gouverneur Binger. Cette bâtisse qui date de 1901 se trouvait, jusqu’à la crise post-électorale, dans un état de délabrement avancé. Si depuis des mois, quelques travaux d’aménagements y ont été effectués, le gérant des lieux s'ennuie.

Dans ce musée à trois compartiments, on trouve des photographies anciennes, des parures traditionnelles de longue date, des armes utilisées autrefois par des guerriers ou par d’anciens chasseurs d’éléphants. Sur place, les ossements de têtes d’éléphants sont exposés, tout comme des attributs royaux ancestraux, des pots traditionnels, des douches ou autres cuisines traditionnelles. Pour tout dire, le site en question ne manque pas d’attrait.

Sur le désintérêt des visiteurs, le gérant de la structure donne quelques raisons. « Zaranou est d’abord difficile d’accès à cause du mauvais état de la piste. Ce sont les mêmes objets qui sont exposés depuis plusieurs années. Ce qui n'encourage pas les visiteurs à revenir. L'on a demandé aux populations qui détiennent des objets d’arts de les mettre à notre disposition, mais elles n'ont pas voulu », a défendu le gestionnaire.

Pour tenter d’attirer quelques visiteurs, la direction régionale de la culture de l’Indénié-Djuablin a décidé de créer un centre artisanal dans les environs de la structure touristique. L’objectif visé, autoriser l’installation en ces lieux de potières, tisserands, vanniers, cordonniers et autres artisans pour inciter la population à fréquenter les lieux. « Malheureusement, ces artisans mettent du temps à s'installer. Nous ne désespérons pas et nous continuons la sensibilisation », a indiqué Kadet Mathias, le directeur régional de la culture de l’Indénié-Djuablin.


Zéphirin NANGO