Ministère de la communication et des médias: Une politique nationale en voie d’élaboration

Ministère de la communication et des médias: Une politique nationale en voie d’élaboration

Aujourd’hui, le paysage de la communication et des médias s’est largement diversifié. Pour mieux préserver les acquis et donner une vision beaucoup plus élaborée au secteur, le ministère de la Communication et des Médias a ouvert le 17 octobre, et ce jusqu’au 19 octobre, à Nsa Hôtel de Grand-Bassam, un atelier qui conduira à la définition d’un document-cadre d’orientation de la politique de ce département au cours des cinq prochaines années (2018 à 2023).

Ce document-cadre intitulé « Politique nationale de la communication et des médias 2018-2023, en abrégé « Ponacom 2018-2023 », traduira la vision commune de tous les acteurs majeurs du secteur. Le document de politique, outre le volet narratif, se déclinera en cinq stratégies régissant le développement du secteur, à savoir : la Stratégie de développement de la presse (Sdep), la Stratégie de développement de l’audiovisuel (Sdav), la Stratégie de développement des nouveaux médias (Sdnom), la Stratégie de développement de la communication publicitaire (Sdcop) et la Stratégie de développement du porte-parolat (Sdpop).

Représentant le parrain, Amadou Gon Coulibaly, Koné Bruno, ministre de la Construction et de l’urbanisme, a exprimé le soutien du Premier ministre à cet atelier de formulation et ses encouragements aux participants à qui il a souhaité de très bons travaux.

Poursuivant sur sa lancée, Koné Bruno a espéré que ces trois jours débouchent sur des travaux constructifs. « Ce sera le moment de donner corps à une politique nationale de la communication et des médias 2018-2023. Une grande première dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, qui va contribuer à rendre le secteur de la communication et des médias beaucoup plus harmonieux et dynamique. Car, cette initiative, à n’en point douter, donnera à notre pays un document pertinent qui permettra de réguler, tout en renforçant les acquis, le secteur de la communication et des médias », a-t-il exprimé avant de déclarer ouvert l’atelier de formulation.

Avant lui, dans son discours d’ouverture, le ministre de la communication et des médias, Touré Sidi Tiémoko, a donné le sens de cet atelier. « Pourquoi la formulation d’une politique nationale de la communication à l’échelle d’un quinquennat ? La réponse à cette question part du constat qu’on a trop souvent vu des initiatives isolées qui rentrent, bien souvent, en conflit dans leur mise en œuvre, ou même disparaissent simplement avec ceux qui les ont prises. Nous avons donc décidé de mettre ensemble vos connaissances, vos expériences, les projets que nous portons, afin d’établir dans la cohérence un document-cadre qui servira de boussole pour tous les acteurs du secteur de la communication. Une période de cinq ans paraît raisonnable. Au-delà et vous en conviendrez, il serait tellement aléatoire de faire des prévisions, car notre secteur a un dynamisme qui n’est plus à démontrer. Nous nourrissons l’espoir que cet atelier soit le point de départ d’une mutation profonde, empreinte de sérénité, de notre environnement. Si tel est le cas, la politique nationale de la communication que nous souhaitons voir appliquée doit être empreinte de réalisme et d’adaptation aux mutations », a expliqué Sidi Touré avant de souhaiter un très bon atelier aux participants.

Notons que cet atelier est organisé en association avec les autorités de régulation, le Centre d’information et de communication gouvernementale (Cicg), et avec la collaboration de partenaires dont l’ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), France médias monde et Image 7. Il réunit à Grand Bassam les principaux acteurs du monde de la communication et des médias en Côte d’Ivoire, des partenaires au développement et des experts indépendants.

SERGES N’GUESSANT