« Derrière tout article bien écrit, se cache toujours le correcteur, l’autre face cachée du journaliste. Et pourtant, l’on fait peu de cas du correcteur à cause de son travail qui se fait dans l’ombre. Sans outils appropriés, ni grade, ni profil de carrière, il effectue son travail avec abnégation et souvent dans des conditions peu reluisantes ». Tel est le cri du cœur lancé par le président de l’Union nationale des professionnels de la correction de Côte d’Ivoire (Unpc-ci).

C’était le 7 novembre à l’occasion d’une audience qu’a accordée Sidi Tiémoko Touré, ministre de la Communication et des Médias, à son cabinet sis au Plateau, au bureau exécutif de cette faîtière.

Le ministre, a rassuré ses hôtes, en ces termes : « Je puis vous rassurer que je suis avec vous, pour vous accompagner, pour mieux faire connaître le métier que vous exercez. La première cérémonie de décoration du ministère qui aura lieu en décembre sera consacrée aux correcteurs », a-t-il promis. Le président de l’Union des Correcteurs, Firmin N’Dri Bonfils, à la tête de la délégation, a exprimé la reconnaissance des correcteurs de presse à l’endroit du ministre, qui avait donné son accord pour présider la cérémonie d’investiture du bureau le 13 juillet dernier.

Les échanges ont tourné autour du rôle du correcteur dans les différentes instances du secteur de la communication. Les doléances, elles, ont porté, entre autres, sur le profil de carrière, la convention collective, des stages de perfectionnement, l’intégration d’un module Correction dans le programme d’enseignement de l’Istc Polytechnique, la création d’un service correction à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti), ainsi qu’à l’Aip et dans les ministères, la formation des correcteurs au métier de journalisme, la dotation des organes de presse en matériel didactique adéquat, la reconnaissance du mérite de certains devanciers par une décoration.

La rencontre a eu lieu en présence de collaborateurs du ministre, notamment Agnès Kraidy, conseillère technique chargée de la communication, et Yves Miézan-Ezo, directeur de cabinet adjoint.

Serges NGuessan