Maurice Bandaman: ‘’Nous rêvons de remporter l’Etalon d'or 2015’’

Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman
Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman
Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman

Maurice Bandaman: ‘’Nous rêvons de remporter l’Etalon d'or 2015’’

Maurice Bandaman : ‘’Nous rêvons de remporter l’Etalon d'or 2015’’

Avant son audience avec le Président du Faso, Michel Kafando, le jeudi 5 mars 2015, à Kosyam, le Palais présidentiel du Burkina Faso, le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman, a été l’invité des rédactions du groupe le Sidwaya.

Les échanges du ministre ivoirien avec les journalistes ont porté sur la culture, l’actualité ivoirienne et la coopération entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.

Après avoir indiqué à ses interlocuteurs qu’il y a un renouveau au niveau de la culture en Côte d’Ivoire, le ministre Maurice Bandaman a déclaré que son pays est venu à la 24ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou pour s’enrichir en termes d’expérience. Cependant, « nous rêvons de remporter l’Étalon d'or du Yennenga », a déclaré, confiant, M. Bandaman. Poursuivant, il a souligné: « quel que soit le film retenu, c’est le cinéma africain qui a gagné ».

La Côte d’Ivoire est présente à cette édition pour la course à l’étalon d’or avec le long métrage « Run » du réalisateur Philippe Lacote qui est en compétition officielle. Par ailleurs, M. Bandaman a expliqué que pour ce film qui a nécessité un budget de 1 milliard de Fcfa, sonministère est intervenu à hauteur de  100 millions de Fcfa.

En ce qui concerne la pension mensuelle de 300.000 Fcfa que la Côte d’Ivoire a accordée à des artistes pour leur apport à l’essor de la culture ivoirienne, il a affirmé qu’il ne s’agit pas à travers ce geste pour son ministère de créer une « politique d’assistanat ou de mendicité ». « C’est la volonté du Président de la République, Alassane Ouattara d’apporter la reconnaissance à ces serviteurs de la nation », a-t-il expliqué.

En ce qui concerne le financement du cinéma dans l’espace de Communauté économique des États de l’ouest (Cedeao), M. Bandaman a préconisé que chaque pays mette en place un mécanisme qui lui est propre.

Abordant les sujets se rapportant à l’usage du français, il  a souligné que l’avenir de celui-ci est lié à la Francophonie. « C’est en raison de la vitalité de notre espace que la Francophonie va se développer », a-t-il déclaré. Mieux, pour lui, c’est la vitalité de l’économie et de la culture qui vont impacter le développement de la langue française.

Pour ce qui est de l’actualité, il a indiqué aux journalistes de Sidwaya que la Côte d’Ivoire se porte mieux après les dix ans de crise politico-militaires. Cela fait bientôt quatre années que le Président Ouattara est au pouvoir et fait de son mieux pour améliorer les conditions de vie des Ivoiriens. Et cela, en mettant un accent sur les urgences se rapportant à la réconciliation, au développement et à la lutte contre la pauvreté.

« Même si tout n’est pas réglé, l’essentiel est la volonté commune qui s’affiche. L’essentiel également, c’est de tirer les leçons du passé. Nous sommes sur la bonne voie », a-t-il rassuré.

S’agissant des questions se rapportant à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre qui a abouti au départ en exil de l’ex-Président Blaise Compaoré, il a souhaité ne pas se prononcer. Avant de conclure: « Le Président du Faso me reçoit cet après-midi. Le Chef de l’Etat Alassane Ouattara m’a demandé d’aller le saluer. Ce que nous souhaitons, c’est que les choses se passent dans la paix ».

CHEICKNA D. Salif
salifou.dabou@fratmat.info
Envoyé spécial à Ouagadougou