L'écrivain Bernard Dadié visite l'université Louis de Montesquieu d'Abidjan

L'écrivain Bernard Dadié visite l'université Louis de Montesquieu d'Abidjan

L'écrivain Bernard Dadié visite l'université Louis de Montesquieu d'Abidjan

 L'ancien ministre ivoirien des Affaires culturelles, Bernard Binlin Dadié, 97 ans, a effectué, ce vendredi, à Abidjan, une visite-surprise à l'université Charles Louis de Montesquieu, situe à Cocody, Les Vallons, où il a été reçu par son recteur, le professeur Urbain Amoa, entouré de quelques-uns de ses collaborateurs.

 

Activiste notoirement connu sur le théâtre ivoirien et africain, d'abord à Dakar où il fit ses études supérieures sous l'ex-AOF, à l'école Williams Ponty, puis en Côte d'Ivoire, lors des luttes émancipatrices sous la colonisation, l'ancien ministre ivoirien des Affaires culturelles s'est à nouveau signalé, dès la crise survenue en septembre, marquée une rébellion armée qui scinda le pays en deux.

 

Mais, c'est surtout entre la période 2003-2009, caractérisée par l'accord inter-ivoirien de Linas-Marcoussis(Paris/24 juin 2003) et l'accord politique de Ouagadougou(mai/2007), dont la mise en application suscita chez lui les prises de position les plus inattendues. Ainsi, s'illustra-t-il, au grand dam de ses concitoyens, dans le cadre d'un mouvement groupusculaire et sectaire, d'obédience nationaliste, baptisé congrès national de la résistance et la démocratie(Cnrd).

 

Proche du régime Gbagbo, alors en pleine propagande nationalo-populiste, il signa, aux côtés des Blé Goudé, Simone Ehivert-Gbagbo, Aboudramane Sangaré, Koulibaly Mamadou et consorts les "heures de gloire" de la ligue pour la majorité présidentielle(Lmp), porteuse d'un certain idéal de gouvernance politico-stratégique dont le discours double a longtemps charrié les positions anti-françaises et la lutte contre le néocolonialisme dont ils se sont fait porteurs.

 

Ecrivain à succès, l'ancien professeur associé de littérature comparée des universités canadiennes et américaines, Bernard Dadié ne laisse cependant pas indifférent. Prolifique, la Côte d'Ivoire lui doit une littérature abondante, dense et riche, par ses spécificités, genres ou traits d'écriture. Du roman à la poésie, en passant par la nouvelle ou le conte, autobiographique ou générale.

 

Il n'est nul genre ou domaine dans lequel il ne s'essaya point. Et c'est à raison que ses oeuvres sont étudiées dans des universités, en Afrique, en Europe, en Asie et en Amérique, où elles sont abondamment exploitées dans l'art dramaturgique ou le théâtre.

 

Légendaire, Bernard B. Dadié est le premier auteur ivoirien, Grand prix littéraire d'Afrique Noire. Nonobstant ses tribulations, in fine, peu de chose au nombre de se hauts faits, l'homme demeure de grande qualité, et ses cadets, Maurice Kouakou Bandama, Tiburce Jules Koffi Kouadio, Hyacinthe Kouakou, Camara Nangala, Konaté Yacouba ou Ramsès Boa le lui rendent bien en hommage.

Aip