Littérature: Gauz remporte le grand prix Kaïlcedra 2015  lycées et collèges

Le grand prix Kaïlcedra lycées et collèges 2015 a été décerné à l’écrivain Gauz pour son œuvre "Debout-payé" parue aux éditions Le Nouvel Attila. La galerie d’art Houkami Guyzagn sise à la Riviéra 2 à Abidjan-Cocody, a servi de cadre pour la 5^ème édition de ce grand prix littéraire.

Des mains de Wêrê wêrê Liking, Loïc Gbaka Brédé a reçu le grand prix au nom de son frère ainé Armand Gauz. Pour la catégorie école primaire, le grand prix revient à Fatou Kéita des éditions NEI-CEDA.

Pour l’initiateur de ce prix, Michel Alex Kipré, l’objet Kaïlcedra n’est pas de fêter le livre "dans ce pays où l’on ne lit pas. L’enjeu, dira- t-il, dans un premier temps, « est d’accroitre le nombre de lecteur et de promouvoir le livre ». Pour ce faire, il faut « une démocratisation du livre ".

Selon le journaliste, la Côte d’Ivoire n’a pas besoin de salon du livre mais d’une foire. Car, le salon est un couronnement. "Que vaut le Sila (Salon internationale du livre d'alger) sans jeunesse liseuse et lisante?" s’interroge-t-il. D’ailleurs, il pense que " toute jeunesse lisante devient luisante ".

L’écrivain a aussi plaidé pour que les enfants soient rapprochés du livre. Tout un peuple ne doit pas avoir un même idéal. Comme penser uniquement à l'argent. A l’en croire, " un peuple qui fait de l’argent l’unique unité de mesure de la valeur de ses enfants est un peuple qui court à son extinction."

Et c’est le but de Kaïlcedra de " proposer aux enfants d'autres choses que l’argent, des valeurs, en mettant en compétition des auteurs dont les livres sont gracieusement offerts par les maisons d’éditions ", avance t-il.

Kaïlcedra, c’est aussi le prix du meilleur mécène qui est revenu aux éditions Eburnie. Quant au prix d’exception, il a été décerné à professeur Charles Nokan de l’Ascad, par ailleurs, président de la commission qualifiante du prix. Le prix du meilleur élève primaire revient à Atcho Vincent, à Ferkéssédougou.

Quand Alex Kipré rend hommage à Marcellin Yacé

Marcellin Yacé, il y a 13 ans, ce grand musicien tombait sous les balles assassines d’une rébellion perpétrée en Côte d’Ivoire.

Ce "Mozart nôtre", comme le qualifie le journaliste, est malheureusement méconnu de la jeune génération. L’initiateur a déploré qu’ " aucun livre pour sauvegarder cette mémoire" parce que " nous sommes un peuple qui a choisi l’amnésie sélective, l’oubli systématique comme mode de fonctionnement", a- t-il  regretté. Or, ajoute-t-il, " le livre est une arme pour vaincre l’oubli, un instrument pour défier l’errance et les balbutiements".

Aussi, le promoteur de Kaïlcedra confiera-t-il qu’en célébrant le livre, il a à cœur de " veiller à la transmission du savoir, à assurer une passerelle entre les patriarches littéraires et les jeunes générations ".

Cette cérémonie a vu la prestation artistique de plusieurs talents et des déclamations poétiques.

Liliane N’Guessan

Stagiaire